Si les dentistes nous disaient qu'il faut évidemment se brosser les dents, aucun ne nous expliquait jamais les supplices que nous allions subir si nous ne respections pas scrupuleusement leurs conseils. Peut-être parce qu'il vient de débuter dans le métier et qu'il n'est pas encore usé, mon praticien me donne tous les détails du pourquoi et du comment je me retrouve sur son fauteuil des heures durant, la bouche ouverte à m'en décrocher la mâchoire, avec dévitalisations, implants et couronnes à la clef. Si j'avais été plus discipliné j'aurais probablement encore toutes mes dents, blanches et jolies. Comme la plaque dentaire se constitue en huit heures il insiste pour que je passe le fil dentaire fluoré (Inava) le soir avant de me laver les dents avec la brosse électrique (Oral B de Braun Professional Care 1000, l'une des moins chères des efficaces) et du dentifrice fluoré (1450 ppm minimum) que je passe déjà chaque matin. Trois secondes sur chaque dent en laissant la brosse faire le travail, trois secondes aussi sur le dessus et trois secondes à l'arrière. Il étaye sa démonstration de petits dessins et répond à toutes mes questions. Sa précision lui fait encore découvrir plusieurs caries qui avaient échappé au précédent, parti sans prévenir exercer en Bretagne.
Aujourd'hui la facture est encore plus salée que les tortures à endurer sur le fauteuil à bascule. La Sécurité Sociale considère que l'on peut vivre sans dents et les mutuelles remboursent scandaleusement peu dans ce secteur de santé. On accuse souvent les dépassement d'honoraires qui montent à trois milliards d'euros quand les bénéfices des mutuelles seraient de 25 milliards. Les miens se dissipent brutalement parce qu'aucun dentiste ne m'a jamais expliqué clairement ce que me réservait l'avenir...