Après l'empathie, l'utopie, la confiance, Après l'humain ? et Créativité, je rédige ma sixième contribution à la Revue du Cube sur le thème du partage. Mon texte me hante. Il commence par la phrase indépendante : "J'aimerais croire en l'avenir." Comme je le pratique souvent dans ce genre de texte, le dernier paragraphe évoque les pourtant après une description sombre de ce qui se profile si nous n'agissons pas rapidement. J'ignore si c'est encore de saison, car certains sont beaucoup plus pessimistes, notant que la fonte de l'Arctique s'accélère au delà des prévisions. On entrevoyait une hausse du niveau de la mer d'un mètre, on s'approcherait plutôt des dix mètres, avec des conséquences désastreuses, nous plongeant dans une nouvelle ère glacière. Le Gulf Stream détourné et nous voilà avec le même climat que Montréal dont nous partageons la latitude, pour commencer. Le réchauffement climatique est un concept erroné, surtout si l'on ajoute les retombées radioactives de Fukushima... L'espèce humaine n'est pas éternelle. Chacun d'entre nous non plus. Est-ce que tout a une fin ?
Cela ne nous empêche pas de nous foutre sur la gueule, sans arrêt, bien au contraire. Comment expliquer les guerres qui ravagent la planète ? Même si la violence et la mort sont rentables, n'y aurait-il pas d'autre manière de penser, d'envisager de vivre ensemble ? L'absurde règne en maître. Sommes-nous capables de penser par nous-mêmes quand rien ne nous y prédispose. La manipulation est totale, absolue. Les pressions économiques qu'exerce la société, celles psychologiques qu'exerce la famille, les manipulations dont les médias sont les vecteurs nous empêchent de remettre en question nos us et coutumes. Nous sommes devenus aseptisés, nous avons oublié notre animalité, ou du moins nous avons feint de l'avoir perdue. L'information est une religion moderne. Les gourous de l'informatique rêvent d'une révolution qui n'obéirait pas aux lois de l'exploitation de l'homme par l'homme, ni de la nature évidemment. Les scientifiques inventent des formules innocentes que les maîtres du monde transforment en engins de mort. La machine s’emballe, nous précipitant contre un mur qu'il eut suffi de contourner à défaut de ne pas l'avoir construit.
Je suis resté l'enfant naïf et plein d'espoir qui adhérait à onze ans aux Citoyens du monde. L'absurdité des hommes, leur besoin de tout dominer, à commencer par les femmes, m'est toujours aussi incompréhensible. Quelles forces nous gouvernent ? De quelles bestioles sommes-nous les véhicules ? Que nous réserve l'avenir ?
En créant les liens hypertexte je m'aperçois que ma première contribution à la Revue s'intitulait déjà Tout partager entre tous !