Je suis rarement malade, mais alors là c'est le pompon. J'ai une enclume à la place du crâne, mal aux oreilles, de la fièvre, la toux me casse le dos, je ne tiens pas sur mes jambes et la position couchée me fait tousser. Je vois les lettres que je tape danser devant mes yeux fatigués, je n'ai plus de souffle et mon nez coule. Comme si toutes mes défenses immunitaires lâchaient en même temps ! J'espère que mon état va s'améliorer, parce qu'à cette heure c'est à peine supportable. J'identifie très bien les raisons du moment et les causes, mais cela me fait une belle jambe.
J'adorerais utiliser une ou plusieurs enclumes dans ma musique, mais pas aujourd'hui. La première utilisation remonterait à l'opéra d'Auber, Le maçon, en 1825, suivi par Hector Berlioz dans Benvenuto Cellini en 1838. Giuseppe Verdi en a deux dans Le trouvère en 1853, Richard Wagner monte à dix-huit pour L'or du Rhin en 1869, mais une seule dans Siegfried en 1876. C'est évidemment toujours justifié par les situations dramatiques. Carl Orff, Benjamin Britten, Gustav Holst, Aaron Copland et tant d'autres s'en empareront au risque de se coltiner un lumbago ! La première fois que j'en ai entendu une c'était dans Ionisation d'Edgard Varèse dans la version Robert Craft.
La mienne est nulle, elle ne fait aucun bruit, et pourtant ça cogne.