L'organisation des sons est imprévisible. Face A. Symphonie d'une nature reconstituée en studio. Jungle remplie de petits animaux au coucher du soleil, mélange d'oiseaux virevoltant de branche en branche, batraciens les pattes dans le marais, le bois craque sans que l'on sache qui se cache dans le fourré, menaces sans visage... Les quatre musiciens de la Horde Catalytique Pour La Fin jouent-ils aux Indiens avec leurs instruments ? Richard Accart souffle dans les voiles de ce radeau de fortune, Francky Bourlier joue à saute-mouton sur les touches, Jacques Fassola pince les cordages, Gil Sterg frappe les mâts, quand Georges Alloro était d'un autre voyage. Ils appellent "gestations sonores" leurs compositions enregistrées le 26 février 1971 au Théâtre de Nice. Face B. Dans la vallée les humains s'excitent. Ils crient, ils pleurent, ils donnent naissance à un univers de bruits dont les couleurs sont des timbres de collection. Sur le balcon qui surplombe la forêt les rituels de chacun se croisent pour créer de nouveaux mythes. La version colorée du vinyle, épuisée dès sa sortie, est rouge-sang ou framboise, que l'on soit carnivore ou végétarien.

→ Horde Catalytique Pour La Fin, Gestation sonore, Souffle Continu, réédition LP d'un album initialement produit par Futura, 16,50€