Avec Isabelle, Mika et Sonia, nous travaillons depuis des mois sur un projet de web-série dont Jacques Prévert est le sujet. Le poète faisant partie de ces touche-à-tout de génie comme Cocteau ou Lynch, notre fantaisie peut s'épanouir en toute liberté. Mika fait des animations graphiques, Sonia trouve des images incroyables qu'elle synchronise avec la voix des acteurs dont elle fait également partie, Isabelle pioche dans le fonds Prévert et interroge la petite fille de celui qui, non content de composer des vers impertinents, fit des collages, écrivit des dialogues pour le cinéma, s'engagea politiquement pour dénoncer l'absurdité du monde, etc. Nous imaginons tous ensemble les scénarios de nos petits courts métrages, ma spécialité musicale et sonore agissant en contrepoint. En janvier nous avions livré nos vœux avec L'amour à la robote en avant-goût de la série Prévert Exquis.
Comme j'avais suggéré de filmer des cartes postales pour accompagner le poème Étranges étrangers, j'ai passé hier après-midi à quatre pattes dans le studio à en installer tout autour de moi pour réaliser ensuite une sorte de banc-titre panoramique circulaire à main levée. C'est juste un test, mais cela m'a pris du temps de disposer les centaines de cartes en couronne, le plus souvent côté face, mais laissant parfois apparaître quelques mots manuscrits et les timbres faisant foi. J'attends le retour de mes camarades avant de casser cette mise en scène, qu'on la filme plus correctement ou qu'on la jette à la poubelle, espérant que Django et Oulala ne s'amuseront pas à faire de la luge sur le papier glacé.