Il suffit d’un mot pour se souvenir
Souvent d’aucun pour oublier
J’aurais pu cent fois te le dire
Mais aurais-je osé te réveiller ?

Car si la nuit porte conseil
C’est à l’oreille qu’elle me susurre
Les mots que dicte le sommeil
Comme la trace d’une morsure

Mes yeux s’embuent à trop y voir
Sur le damier des rêves lents
La couleur vive dans le noir
Des mots cachés qui font sans blanc

Il suffit d’un mot pour se souvenir
Souvent d’aucun pour oublier
J’aurais pu cette fois te le dire
Je n'ai pas osé te réveiller