J'aurais pu écrire un énième article fustigeant le machisme toujours prégnant, des gars qui s'étalent, abusent de leur position de force ou de leurs prérogatives sociales, mais la question ne concerne pas que l'espèce humaine. J'ai mis hors d'état de nuire le matou qui a fait sauter les plombs de toute la maison en marquant son territoire sur une prise de courant de la cuisine. Le voyou qui terrorisait Django et Oulala, que des opérations ont rendus stériles, manœuvre qui devrait inspirer quelques mâles sexuellement incontinents, ne pourra plus empuantir le cellier ni le rez-de-chaussée. Loin de moi l'idée d'en rajouter en lui faisant du mal. Mes chéris ont la délicatesse de faire leurs besoins dans les jardins avoisinants. J'ai donc installé deux chatières électroniques ne laissant passer que les chats autorisés. Il leur suffit de présenter leur puce d'identité devant la trappe pour qu'elle s'ouvre automatiquement. Tout le monde peut sortir, mais ils sont seuls à pouvoir entrer.
N'étant pas du tout bricoleur, l'installation tint à la fois de l'exploit et du miracle. À la cave le trou existant était trop grand. au rez-de-chaussée il était trop petit. J'ai dû combler l'espace qui aurait pu laisser passer des petites souris, encore qu'en général elles pénètrent chez moi dans la gueule de Django, et attaquer au burin l'épais mur du salon. J'ai bêtement commandé pour rien une extension de tunnel, préférant conserver la chatière extérieure, question d'isolation thermique et de minimisation des travaux terrassiers, et insérer en force la nouvelle à l'intérieur. Évidemment celle-ci n'est pas d'équerre, mais ceux ou celles qui me connaissent peuvent imaginer le sentiment de victoire qui m'anime lorsque je réussis à bricoler un truc qui tient tant bien que mâle. Après avoir retaillé le morceau de gazon synthétique qui sert de tapis-brosse aux bottes de sept lieues des félins entre les deux portillons, j'ai testé les équipements avec les intéressés qui ont commencé par faire la gueule, mais se sont vite habitués à montrer patte blanche. La moindre contrariété peut modifier leur comportement !


Ainsi, si un chat se met à pisser quelque part, ce qu'il ne faisait jamais "au paravent", il faut toujours se demander ce qui a changé. Cela m'est arrivé avec Scotch qui faisait ses besoins dans la douche depuis que l'on avait fermé la porte d'une des chambres. Il avait suffi de la rouvrir pour qu'il cesse cette pratique détestable. Je cherche actuellement une idée pour que mes zozos arrêtent de me prendre pour le portier, en miaulant pour que je les fasse entrer ou sortir à tout bout de "chant", et choisissent d'utiliser plus souvent les équipements qui m'ont coûté les yeux de la tête et la sueur de mon front.