70 Cinéma & DVD - octobre 2018 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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lundi 29 octobre 2018

Feuilletons du jour... et de la nuit


Qu'elles soient prenantes ou que l'on ait envie d'en finir, les séries vont emmènent jusque trop tard dans la nuit, du moins lorsqu'on les découvre intégralement accessibles. Le principe du feuilleton hebdomadaire a l'avantage de cultiver l'impatience incontrôlable. J'aurais alors tendance d'en regarder juste un épisode avant de projeter un long métrage, rappelant ainsi les séances d'antan. Quand j'étais petit, les cinémas proposaient toujours des actualités, et un court-métrage, fiction, documentaire ou animation, avant le film. L'entr'acte nous faisait courir acheter un La télévision n'existait pas encore. Lorsqu'elle est arrivée chez nous, longtemps louée avant que mes parents achètent un poste, le premier feuilleton dont je me souvienne est Janique Aimée en 1963. Suivit assez vite Thierry-la-Fronde, mais c'est Le prisonnier qui provoqua réellement mon intérêt pour les feuilletons que j'avais d'abord connus à la radio (Ça va bouillir, Signé Furax puis Bons baisers de partout), et par les livres (Arsène Lupin, Rouletabille...).
Je n'ai pas accroché à Maniac ni à Killing Eve, mais peut-être étais-je dans de mauvaises dispositions. La quatrième saison du Bureau des légendes m'a semblé fade et bavarde en comparaison de la précédente. J'ai enchaîné les quatre saisons de Black Sails, l'histoire des pirates à Nassau mélangeant personnages historiques (Jack Rackham, Anne Bonny, Charles Vane, Woodes Rogers, Barbe-Noire) et romanesques (Capitaine Flint, Long John Silver). Le jeu des alliances y occulte hélas trop souvent la révolte anarchiste contre la patrie anglaise. Cela m'a donné envie de revoir le mésestimé Cut Throat Island (L'île aux pirates) de Renny Harlin où Geena Davis est aussi savoureuse que dans son thriller The Long Kiss Goodnight (Au revoir à jamais), qui l'un et l'autre jouent sur le registre décalé de la comédie.


L'espagnole La casa de papel tient en haleine avec son suspense en milieu clos. Petite mécanique bien réglée à laquelle il manque une dimension sociale seulement esquissée. Dans Pose, au moins, les rapports de classe, de sexe, de "race" ne sont pas des alibis. L'univers transgenre des années 80 y est montré avec panache sans perdre de vue l'analyse critique de notre société dont les laissés-pour-compte soulignent ici les aberrations et les dysfonctionnements. La plupart des comédiennes sont de véritables transgenres. Inspirés par Paris is burning, Ryan Murphy, Brad Falchuk et Steven Canals révèlent les "maisons (houses)" où des "mamans" accueillent des jeunes transgenres qui n'avaient d'autres ressources que la rue. Le milieu underground, décimé par le Sida, trouve son exutoire dans les compétitions de mode extravagantes entre maisons. Si la série n'évite pas certains passages mélodramatiques un peu convenus, chaque épisode commence brillamment par l'un de ces défilés thématiques où s'éclatent les drag queens...

jeudi 25 octobre 2018

Home Cinéma


Comme je regarde et écoute les films chez moi plutôt qu'en salles, une amie suggérait que je ratais "l'émotion du partage en public". C'est une critique récurrente que j'essuie de temps en temps. Il est certain qu'il est agréable de rire ensemble devant un film comique, ou d'avoir peur ensemble, mais cela n'arrive pas souvent. Cette amie participe aux rencontres organisées par le Méliès à Montreuil et c'est évidemment passionnant de profiter des témoignages des auteurs qui s'y déplacent. Pourtant, franchement, je rate autant que j'engrange. J'ai vu des milliers de films en salles, j'en ai vu des milliers chez moi. Jeune homme j'ai eu la chance de côtoyer nombreux cinéastes et historiens du cinéma, ce qui m'arrive encore de temps en temps dans la sphère privée. Il y a un temps pour tout. Ma bibliothèque ciblée croule sous le poids de tant de témoignages. D'ailleurs je souhaite vendre ma collection des Cahiers de 1974 à nos jours. Je ne les ouvre plus et cela occupe tout de même deux mètres de linéaire sur mes étagères chargées à craquer.
Entre la vibration du public et le champ de recherche que j'effectue en découvrant des films méconnus, je n'hésite pas une seconde. De plus, je chronique plutôt des DVD et Blu-Ray dont les bonus sont des pépites pour l'ancien étudiant de l'Idhec que je fus. Une nouvelle chance aussi pour des films oubliés. L'âge du film n'est pas un critère de qualité. Je suis ouvert à toutes les formes depuis les films expérimentaux non narratifs aux blockbusters pour adolescents attardés en passant par les films d'auteur, l'animation, les documentaires, la musique, etc. J'ai pour ce faire accès à des sources quatre fois plus dotées que la Cinémathèque Française. Je me programme ainsi des festivals domestiques pour lesquels je projette régulièrement des intégrales. Des amis se joignent à moi régulièrement. Et puis je me souviens. Chaque salle de cinéma est associée pour moi à certains films, certaines personnes. Je me souviens de Henri Langlois qui faisait l'ouvreur, des séances à minuit au Napoléon où la salle hurlait pour se rassurer, des salles de quartier vides certains après-midi, des cinémas quand ils étaient permanents, de Sergio Leone et Shūji Terayama à Cannes en 1972, de la première fois où le public a applaudi à un film sur les Champs Élysées, de la salle en sous-sol du Ranelagh où un film nous était projeté chaque matin à 10h, des fauteuils en cuir du Club 13 auquel Claude Lelouch nous avait offert l'accès le week-end, de l'écran géant à New York où j'assistai à la première de 2001 ou des trois écrans du Cinérama avenue de Wagram, des drive-ins américains dans les années 60 quand les voitures étaient encore immenses, des salles disparues de mon enfance, de l'exotisme de La Pagode ou de l'orgue du Gaumont Palace, du cinéma de Sarajevo pendant le Siège, des 26 muets que j'ai accompagnés avec mon orchestre... Il m'arrive encore d'aller à une première comme cette semaine au Cinéma des Cinéastes ou de descendre au Cin'Hoche qui est tout près. Et puis je n'aime plus faire la queue, avoir des voisins qui chuchotent ou qui cachent les sous-titres, des papiers de bonbons, du son trop fort, etc. Alors non, je ne rate rien, du moins pas plus que quiconque assumant ses choix. Il s'agit seulement de gérer son temps en fonction de ses priorités. Je regarde/écoute en moyenne un film par jour, les séries m'entraînant aussi parfois très tard dans la nuit. Comme je dors peu, il m'en reste pour écrire, composer, rêver, lire, me promener, aimer... et regarder/écouter aussi les gens, les bestioles et les étoiles...

mardi 23 octobre 2018

Peter Bogdanovich en films et en livres


La cinéphilie est une coqueluche pérenne. On a beau croire que l'on en connaît les principales lignes directrices, on passe son temps à faire des découvertes, incroyablement évidentes pour certains ou totalement secrètes pour la plupart. Les fouilles font remonter du passé des archives dont on ignorait l'existence ou que l'on pensait perdues. Et plus le temps va, plus l'Histoire du cinéma s'étoffe, débordant la mémoire. Car il y a 50 ans le cinéma était seulement âgé de la moitié de son âge actuel. Si l'on imagine la profusion d'images depuis l'avènement du numérique, c'est un tsunami qui nous submerge !
Ainsi j'avais survolé le travail critique de Peter Bogdanovich sur John Ford ou Orson Welles sans avoir vu aucun de ses films de fiction. Or Carlotta publie d'un coup deux longs métrages et deux livres passionnants. The Last Picture Show (La dernière séance) est une perle de 1971 dont le noir et blanc réfléchit le froid de canard du Texas en hiver. Le vent et la poussière rappellent les films de Ford et Howard Hawks qu'adore Bogdanovich. La mode n'était pas encore aux films sur la jeunesse désœuvrée des petites villes de l'ouest. Le réalisateur passera six mois à choisir ses acteurs. Tant de cinéastes oublient l'importance du casting, faisant trop souvent rejouer les mêmes rôles aux mêmes acteurs. Jeff Bridges, Cybill Shepherd, Timothy Bottoms, Ellen Burstyn y font pratiquement leurs débuts, Ben Johnson en personnage nostalgique renvoie aux films de Ford, Cloris Leachman y interprète génialement une desperatly housewife adultère. Tous sont époustouflants, parfaitement à leur place, fragiles. L'action se déroulant entre fin 51 et fin 52, la guerre de Corée ouvrait des perspectives de fuite à ces garçons enfermés dans leur préoccupation de grandir. Ils ne connaissaient jusque là que la salle de cinéma locale pour s'évader. Le tabou de la sexualité commence à sauter. Comme dans tous les films de Bogdanovich la mort qui rôde soulève la question du temps qui passe et des époques révolues. Ce director's cut magnifiquement restauré me donne envie d'enchaîner aussitôt avec l'autre coffret DVD, mais avant cela je profite de l'entretien avec le réalisateur...
Saint Jack, tourné en 1979, ressemble à un film de John Cassavetes, d'abord pour Ben Gazzara au jeu d'un naturel fabuleux, ensuite parce que le scénario ne justifie jamais les actes des personnages, contrairement aux réalisateurs français qui ont la fâcheuse manie de vouloir tout expliquer. Les comédiens non professionnels donnent un côté documentaire à ce thriller se passant dans le monde de la prostitution à Singapour. Gazzara nous fait accepter que les choses sont comme elles sont. Elles ont leur raison d'être, même si souvent elles nous échappent.
Jean-Baptiste Thoret, spécialiste entre autres du Nouvel Hollywood, évoque parfaitement le monde de Bogdanovich dans la préface du très beau livre Le cinéma comme élégie qui reproduit leurs conversations. Je viens seulement de commencer à les lire, mais j'ai hâte de m'y replonger, le cinéaste racontant sa passion pour le cinéma de ses aînés comme sa propre aventure. De même, dans son "roman" La mise à mort de la licorne, l'évocation de la jeune comédienne Dorothy Stratten, "playmate de l'année" de la revue Playboy en 1980, avec qui il eut une liaison passionnée et qui fut torturée et assassinée par son ex mari est écrite sur le mode d'une enquête révélant les fantasmes machistes persistants. Il fustige la révolution sexuelle commencée dans les années 50 qu'il considère comme une révolte des hommes contre les femmes sous couvert de libéralisme, d'égalité et de libération. Dans ses entretiens comme dans son récit, on retrouve la précision de ses films. Du moins, ces deux-là, mais ils m'ont donné l'irrésistible envie de voir les autres... A suivre donc !

→ Peter Bogdanovich, The Last Picture Show (La dernière séance), DVD DVD avec en bonus entretien avec Peter Bogdanovich, The Mast Picture Show, souvenirs de tournage, featurette d'époque, bande-annonce, 20,06€ / Version Luxe avec Blu-Ray en plus et memorablia (8 photos instantanées, 1 bloc-notes 50 pages, 5 cartes-postales, 1 affiche), ed. Carlotta, 28,08€
→ Peter Bogdanovich, Saint Jack (Jack le magnifique), DVD avec en bonus entretien avec Peter Bogdanovich, Souvenirs de Saint Jack par l'équipe du film, Splendeurs dormantes à l'aube sur les lieux du tournage à Singapour entre 1978 et 2016, bandes-annonces, 20,06€ / Version Luxe avec Blu-Ray en plus et memorablia (8 photos instantanées, 5 planches-contact, 5 cartes-postales, 1 affiche), ed. Carlotta, 28,08€
→ Jean-Baptiste Thoret, Le cinéma comme élégie, 256 pages avec plus de 250 photos + DVD inédit avec le film de Bill Teck One Day Since Yesterday, Peter Bogdanovich et le film perdu, GM Editions-Carlotta Films, 50€
→ Peter Bogdanovich, La mise à mort de la licorne (Dorothy Stratten, 1960-1980), livre broché, 264 pages, GM Editions-Carlotta Films, 19€

lundi 22 octobre 2018

À la découverte des Yatzkan


L'histoire est totalement différente, mais la démarche est la même. Parvenus à un âge où nos anciens nous quittent, il nous faut fouiller, remontant le temps comme s’il y avait dans les archives une clef d’accès à notre identité. J'ignorais les ascendances juives d'Anna-Celia, je la croyais anglaise, mais Kendall n'était que le nom de guerre de son père. En 1978 je faisais partie du jury qui l'a reçue à l'Idhec (l'ancêtre de La Femis) et je fus le responsable de la pédagogie de sa Promotion lors de l'année qui suivit. Le concours d'entrée exigeait de déceler les aptitudes créatrices des candidats. Nous ne nous sommes pas trompés.
Cette année j'ai découvert les archives familiales en haut de l'armoire dans la chambre de ma mère, j'ai constitué mon arbre généalogique et même séquencé mon génome. Je savais d'où je venais, mais j'ignorais maints détails. Les dossiers concernant la déportation de mon grand-père, l'évasion de mon père après les sévices subis par la Gestapo, les documents historiques concernant mes deux parents issus de la communauté juive d'Alsace m'ont poussé à creuser cette piste digne des meilleurs feuilletons.
De son côté, avec des outils similaires, Anna fit ce travail de deuil et de renaissance après la mort de sa mère. Il fallait trier, choisir quoi conserver, jeter, vendre, donner. Mais il était aussi nécessaire de lever certains dénis, contrebalancer le refus de se souvenir des aînés par l'étonnant champ de recherche que constitue Internet, avoir le courage de retourner là où les crimes avaient été commis. La caméra suit la réalisatrice dans son enquête jusqu'en Pologne où l'antisémitisme est toujours présent. Découvrant des Yatzkan survivants des massacres de 1941 perpétrés en Lituanie, et d’autres issus d’une autre branche ayant fui les pogromes de la fin du XIXe siècle et réfugiés aux États-Unis, Anna renoue avec eux et devient elle-même une Yatzkan, ajoutant le patronyme de sa mère au sien et devenant ainsi Anna-Célia Kendall-Yatzkan. À la suite, entre autres, de cinéastes d'origine juive, elle a recours à l’autodérision, une manière d'assumer la souffrance pour continuer d'avancer. Si Les Yatzkan est un film fondamentalement tendre, il peut être aussi drôle que passionnant. Je n'ai pu retenir mes larmes lorsque les cousins venus d'Europe, d'Amérique ou d'Afrique du Sud débarquent à l'aéroport, mais j'ai ri des petits poings rageurs d'Anna face à l'agressivité d'un rougeaud ou devant cette fille qui tente en vain de se débarrasser des affaires de sa mère lors d'un vide-grenier.


Adepte de l'auto-fiction comme Françoise Romand, Agnès Varda, Dominique Cabrera, Sophie Calle, Maïwenn, beaucoup de femmes, mais aussi Alain Cavalier, Nanni Moretti, Alejandro Jodorowsky et quelques autres, la cinéaste se met en scène et façonne le réel avec les ressources d'une fantaisie lui offrant de faire éclater la vérité de l'imaginaire. Elle plie et déplie les papiers qui se transforment en origamis ou en affiches géantes, photographies collées sur les lieux-mêmes où elles furent prises le siècle précédent. La langue yiddish devient le vecteur d'une histoire lituanienne qui a traversé les siècles et l'Europe. Lorsqu'elle n'arpente pas les rues ou les bois à la recherche des traces du drame, notre Kendall-Yatzkan est rivée à son ordinateur. Elle fait l'acquisition de documents rares sur eBay, retrouve les lieux sur Googgle, contacte les membres de sa famille perdue et retrouvée et se fait traduire mot à mot ce qu'elle ne comprend pas. Et l'inconscient fait son travail, car le non-dit est souvent explicite sous l'évocation poétique. Les artistes ont cette chance terrible de transposer et sublimer leurs émotions. La performance de sa cousine Doris avec le sang et le lait est d'autant plus poignante. Anna est une petite souris comme celles que dessine Art Spiegelman dans Maus. Elle est tenace, impertinente, amusée, rêveuse, et elle se sait maintenant faire partie de sa famille souris, les Yatzkan.

→ Anna-Célia Kendall-Yatzkan, Les Yatzkan, à 13h du 7 au 20 novembre (sauf le 13) et le 27 au cinéma Le Saint-André-des-Arts,
avec, à l'issue de chaque projection, la présence d'une personnalité (Doris Bloom ou d'autres Yatzkan telles que Diana Huidobro et Nathalie Weksler accompagnée de Jean-Gabriel Davis, l'historienne et chanteuse Éléonore Biezunski, les historiens Annette Wieviorka et Philippe Boukara, le psychanalyste Daniel Sibony, les sociologues Nathalie Heinich et Claudine Dardy, la psychologue clinicienne Yaelle Sibony-Malpertu, le professeur de yiddish Arnaud Bikard, les cinéastes Jérôme Prieur, Yves Jeuland, Dominique Cabrera, Amalia Escriva, Pauline Horowitz, Jacques Royer).

jeudi 11 octobre 2018

Sorry to Bother You, comédie corrosive du rapper Boots Riley


J'avais découvert Boots Riley lors du concert inaugural d'Ursus Minor à Villejuif il y a 15 ans. Son propre groupe, The Coup, avait retiré de la vente leur disque qui devait sortir le 11 septembre 2001 à cause de la pochette prémonitoire où l'on voyait les Twin Towers exploser avec Boots appuyant sur l'un des boutons d'une basse électrique. Sur ce fabuleux album d'Ursus Minor, Zugzwang, il chantait entre autres "Burn The Flag (Brûle le drapeau)"... C'est la génération des enfants des Black Panthers qui résiste toujours aux États Unis. La presse européenne relate rarement leurs actions, sauf lorsqu'elle est soutenue par des blancs comme lors de Occupy Wall Street. Ces dernières années Boots Riley avait un peu disparu de la scène musicale, et pour cause. Il vient de réaliser son premier long métrage de fiction, tout aussi politique que son rap revendicatif.
Sorry To Bother You est un drôle de film qui ne ressemble à aucun autre. Il en parle comme d'une comédie sombre et absurde avec réalisme poétique et science-fiction, inspirée du monde du télémarketing. Le scénario s'inspire de sa propre expérience en Californie où il avait emprunté une voix de blanc pour convaincre les clients potentiels. Ses élucubrations corrosives transposent avec humour son analyse critique radicale du capitalisme. Pour l'avoir écrit en 2012 sous Obama, Boots Riley a gommé tout ce qui pourrait sembler une charge contre Trump pour l'axer contre les véritables auteurs du marasme et non sur leurs marionnettes. Le film exhorte ainsi les salariés à se syndiquer et à se regrouper solidairement sans céder aux chimères de l'argent au risque d'être transformés en monstres.


Les acteurs Lakeith Stanfield (Selma, Straight Outta Compton, Get Out), Tessa Thompson (Selma, Thor: Ragnarok, etc., elle incarne ici une plasticienne radicale et féministe), Steven Yeun (The Walking Dead), Danny Glover (en dehors de L'arme fatale, La couleur pourpre, etc., il est connu pour ses soutiens à Bernie Sanders et Mélenchon !) participent à cette joyeuse farce grinçante où la fantaisie des résistants rivalise avec le cynisme des exploiteurs manipulateurs d'opinion.

Sortie en France le 16 janvier 2019