70 Perso - août 2007 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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mardi 14 août 2007

Iris


On s'interroge, on en plaisante ou l'on s'inquiète. L'été à Paris ne ressemble à rien. Chaque soir, nous faisons fonctionner la cheminée, en profitant pour cuisiner au feu de bois. Les onglets marinés de la jolie tripière du Marché des Lilas fondent dans la bouche. Le crépitement des grosses gouttes qui s'écrasent sur les tuiles et dans le jardin est un ravissement. Au rideau de pluie argenté succède un arc découpant le ciel en deux. Imprudent, je grimpe sur le toit pieds nus pour prendre quelques photographies. Je n'ai pas assez de recul pour embrasser l'intégralité de l'arc-en-ciel. Un de ces quatre, je comparerai les clichés que j'ai volés au voisinage depuis huit ans.
Je croyais être en vacances, mais j'ai dû composer sept nouveaux jingles pour Nabaztag en respectant la charte sonore que j'avais établie il y a deux ans. Ça grince, ça coince, ça frotte, pour donner l'illusion du vivant, un vivant de pacotille. Le jeu consiste à le rendre un poil mécanique, avec ses rouages acoustiques cachés dans son petit ventre de robot farceur. On ne sait pas ce que c'est, une machine ou un lapin ? Toute la journée, quasi à mon insu, je teste mon drôle de compagnon. Actuellement ils sont deux pour que je puisse écouter les différentes langues qu'il a apprises. Tant qu'ils ne m'horripilent pas, tout va bien.
Après avoir rendu mes chroniques pour Muziq, je dois terminer mes articles pour Le Journal des Allumés. J'y suis presque, mais, par contre, il me manque beaucoup de réponses à la nouvelle Question : Quel soin accordez-vous à votre image scénique (costume, gestuelle, relation aux autres musiciens et au public) ? Si vous connaissez des musiciens ou des musiciennes qui ont un point de vue personnel sur le sujet, qu'ils ou elles n'hésitent pas à me contacter, ce sont toujours les mêmes qui répondent...

mercredi 8 août 2007

Question d'échelle


J'ai terminé : je suis en vacances. Elles sont hélas pour l'instant à l'image de cette forêt vosgienne. Une jolie illusion, car la photo a été prise aux Jardins Albert Kahn à Boulogne-Billancourt. Visite sympa, le plus magique des jardins "de Paris", mais rien à voir avec les grands espaces. J'ai besoin d'un véritable break, changer d'air, entendre une langue que je ne comprends pas, me repaître de mets impossibles, oublier le train train métropolitain, avoir envie de revenir... Trois semaines d'absence, de transportation, pour ne pas dire téléportation tant je désire l'expérience martienne. À la place, je vais faire le ménage, ranger des papiers, faire le tri entre le bon grain et l'ivraie, passer quelques coups de fil ménagers, en petite vitesse, laisser faire... Je pourrais écrire les articles que je dois rendre en septembre depuis n'importe où. Je n'aurais pas à me forcer. L'inspiration viendrait toute seule, sur ses pattes frêles d'oiseau migrateur...