Françoise se débrouille toujours pour partir au dernier moment, en oubliant ci ou ça et à me stresser alors que je ne suis même pas du voyage. Une névrose en vaut une autre, je suis plutôt du genre à partir une demi-heure en avance. La ponctualité stigmatise bien des comportements. J'avais donc commencé la journée par chercher l'adresse de Xana sur le plan de Brooklyn pour que Françoise arrive à bon port, les taxis jaunes se perdant souvent dès qu'ils sortent de Manhattan (MapQuest est l'équivalent de Mappy). De son côté, elle réussit à faire faire demi-tour au taxi bleu, pensant avoir oublié ses lunettes qui étaient évidemment dans son sac.
L'après-midi, plus calme et ensoleillée, s'est déroulée en sauts de puce dans le XIème et le XXème au guidon de mon Brompton que je réparai avec succès, mais non sans mal. Il est enfin doté de quatre petites roues pour le traîner façon caddie et d'un feu arrière qui fonctionne ! Hormis la marche à pieds, y a-t-il un moyen de locomotion plus agréable que la bicyclette pour découvrir Paris ? Depuis que je roule sur deux roues, j'ai l'impression d'être en vacances lorsque je conduis et de découvrir la ville comme un touriste. Je m'arrête sur les ponts qui enjambent la Seine, je regarde les vitrines, les cariatides qui ornent les façades, les passants... Et je fais des photos comme si c'était des cartes postales. Celle-ci, prise depuis le toit du Musée du quai Branly, montre le contraste de trois époques : ça, c'est Paris ! Nouvel, Eiffel et je ne sais qui. J'ai également profité de ma journée off pour me faire ratiboiser la colline avant de remonter celle de la Porte de Ménilmontant.