Les volets se sont refermés sur leur secret. Là où brille la lumière, l'angle de vue ne permet pas d'en voir plus. On devine les cuisines et probablement les salles à manger. Rien ne filtre. L'ascenseur vide semble descendre. Les feuilles de vigne se sont racornies. Elles sont devenues cassantes. Chacun s'est replié sur son intimité. Par la fenêtre ouverte, on entend seulement de drôles de cris, mais il est impossible de savoir si c'est un être humain, un animal ou une machine. Avec les nouvelles technologies accessibles à tout un chacun où l'on peut falsifier la moindre chose et créer maintes illusions, ce genre de doute risque de devenir banal, et personne de s'en émouvoir... La cour elle-même crée une cage sonore qui ne permet pas d'affirmer d'où vient le son. L'énigme ne réside pourtant pas dans l'immeuble d'en face, mais dans l'identité de celui ou de celle qui regarde.