La fin d'après-midi sera plus amusante que le pèlerinage sur les lieux du crime. Nous empruntons un des derniers trains de bambou, une natte sur deux essieux et un moteur de tondeuse à gazon. Lorsque nous croisons un autre chariot qui ramène les paysans de la rizière un des deux conducteurs démonte et dépose son véhicule sur le bord de la voie pour laisser à l'autre le chemin sur les rails.


Et nous revoilà repartis à toute birzingue, agrippés à la barre, les cheveux au vent, avec le soleil qui se couche sur la campagne et le son des rails tordus qui nous secouent comme si nous étions à la Foire du Trône. Sur leur blog en temps réel, ma nièce Chloé et son copain Simon précisent que ce sont des roues de char allemand. À l'instant où je mets en ligne ils ont franchi la frontière vietnamienne.


Françoise avec sa caméra et moi avec mon Lumix filmons en HD plusieurs plans séquences dont l'un servira de générique de fin à Thème Je, laissé en suspens jusqu'à notre retour. Comme si Françoise filait vers de nouvelles aventures, les rails du chemin de fer se croisant à l'infini. Comme elle sait exactement comment l'intégrer elle cadre les rails sur la gauche pour laisser défiler les noms de toute l'équipe.