Tant d'années se sont écoulées depuis nos dernières vacances à l'étranger. Besoin de se changer les idées. Entendre une langue que je ne comprends pas ou un peu. Vivre au rythme du pays. S'adapter à ses codes. Changer d'angle en somme. Se reposer. Escalader des volcans. Remonter le temps. Rester béat devant l'horizon. Loin de la terre. Profiter de la nuit.
Ces derniers mois mes activités professionnelles ont été parisiennes. Le Louvre, la Cité des Sciences et de l'Industrie, le Grand Palais, bientôt le Panthéon et le Palais de Tokyo. "Vous me décorez !" clame Jules Berry sur Le chemin de Rio. Sa voix résonne à la fin de Trop d'adrénaline nuit, premier album du Drame. Ces monuments investis sont autant de médailles épinglées sur le poitrail d'un dignitaire de Pyongyang. S'enchaînent Le regard explorateur, Darwin l'original, Carambolages, les Monuments aux morts et Rester vivant. Je compose, sonorise, participe. Première personne, du singulier. Expérimente, enregistre, découpe, mixe et remixe.
Besoin de se perdre dans la foule. Respirer d'autres saveurs. J'emporte appareil-photo, magnéto et stylo, mais le blog marque une pause. Trois semaines sans tuyaux, sans perfusion. Ça sent déjà le soufre. Thermal. Incroyable. Le retour sera félin.