Les news : Les Actualités (double album des Allumés du Jazz) et le n°14 du Journal qui lui est consacré, Les Portes (installation d'art contemporain avec Nicolas Clauss), Somnambules live en quartet, Une Médée pour Anne-Laure Liégeois, les Robots pour le Futuroscope, Nabaztag qui s'améliore en grandissant, le site des Ptits repères... Je dors peu.

Au lieu d'écrire sur le mien, je fais des commentaires sur celui des autres ! Par exemple, le passionnant blog d'Etienne Mineur qui photographie à tour de bras les beaux livres de ses potes ou qui dégotent des merveilles sur le net.

Je suis trop afféré sur mon boulot. Je termine la réalisation du double album des Allumés du Jazz (livret de 40 pages, 24 x 20 cm, de Daphné Postacioglu, qui nous a été conseillée par Etienne après qu'elle ait effectué un stage chez incandescence, décidément merci Etienne !). 34 inédits de 30 labels indépendants plus allumés que jazz, 130 minutes. J'ai intercalé des bouts de voix envoyés par les labels, des interviews téléphoniques ou au Studio GRRR, pour qu'on ait les oreilles fraîches à chaque nouveau morceau... Et il y a le Journal n°14 qui lui est entièrement consacré. Abonnez-vous en envoyant vos coordonnées à all.jazz@wanadoo.fr, c'est gratuit ! Le Journal est gratuit, pas Les Actualités, c'est le titre de l'album, 18 euros pour 34 inédits, ça vaut le jus !

J'ai 3 autres projets sur le feu, ce qui me laisse peu de temps pour bloguer ou sortir. L'installation Les Portes que nous terminons avec Nicolas Clauss, sera créée à l'Espace Paul Ricard, Place de la Concorde, du 7 au 28 avril pendant le Festival Nemo. Retenez aussi le spectacle live Somnambules le 28 janvier au Triton (Mo Mairie des Lilas) avec le violoncelliste Didier Petit et la chanteuse Pascale Labbé. Ne le manquez pas, ce n'est pas souvent qu'on performe ainsi... avec les images de Nicolas sur grand écran, et ma pomme aux machines musicales !

J'ai hâte de voir la pièce sur laquelle je travaille pour la formidable metteuse en scène Anne-Laure Liégeois, Une Médée. Le texte est passionnant, les comédiens exceptionnels, l'équipe adorable, je me verrais bien emprunter une nouvelle direction vers le théâtre. J'ai imaginé un dispositif simple, façade et fond de scène, des micros cravate, un travail sur des ambiances musicales inspirées par mon souvenir d'Elektra de Richard Strauss (le plus tendu de tous les opéras, un cri qui ne s'arrête pas) et mes envies de géographie (j'oppose histoire et géo, l'histoire éternel recommencement, la géographie immuabilité des catastrophes, je sais ça revient au même, mais ça ne fait pas le même bruit). Et puis je déteste les dispositifs complexes qui font passer la technologie avant le sens, on y perd l'essentiel... Travailler à l'économie de moyens pour préserver intacte l'imagination, renvoyer la technique à ce qu'elle est, un outil qui permet de rêver (la connaître pour pouvoir l'oublier, merci Patron - le patron était le surnom de Jean Renoir). Soigner les possibles, l'interprétation individuelle de chaque spectateur, le son et la musique s'y prêtent si bien. Je n'ai pour l'instant utilisé que des ambiances "naturelles" ou de civilisation, et seulement un instrument, le cadre du piano, maximum de tension dans la famille des cordes... J'attends de savoir si nous allons traiter une partie des voix intérieures en studio. J'aimerais bien essayer Melodyne. La création est au CDN de Montluçon début février 2006.

Last but not least, j'avance à grands pas dans ma partition quadriphonique pour le Futuroscope. Michel Koukia m'a demandé 20 minutes en boucle pour l'antichambre de l'attraction sur les robots (la queue des visiteurs durerait une heure). Gros boulot ! Je compose une dizaine de petites séquences variées qui doivent faire œuvre au bout du compte. Je commence avec des automates (boîtes à musique reconstituées), j'enchaîne avec des voix (robots, avez-vous donc une âme ?), des machines, de la musique très rythmique, plus populaire qu'intello, enfin je fais semblant de le croire... J'y bosse jour et nuit. J'utilise de vieux machins qui n'ont pas joué depuis belles lurettes et qui trônent dans la cabine, la Pâte à Son et Flux Tune (modules créés avec Fred Durieu), la voix de Pascale passée dans le H3000, plein d'autres voix et divers reportages, des vrais, des faux, le Theremin (référence obligée aux films du genre), encore des sons de piano préparé...

J'aimerais bien prendre quelques jours de repos. Ça fait rigoler Françoise.