J'ai toujours un peu peur de me faire engueuler par Elsa lorsque je parle d'elle, ici ou ailleurs. À cet âge, et ça ne date pas d'hier, on a besoin d'exister par soi-même, sans que les parents viennent en rajouter une couche, on n'est plus des bébés. La photo rappelle ses 21 ans passés. À gauche, la cousine, Chloé, la famille, elle compte d'autant plus qu'Elsa en a peu ; Chloé, à qui tout réussit sans effort, est toujours aussi naturelle. En dessous, Alice, l'amie de toujours, même immeuble, même nourrice, chamailleries et réconciliations. À droite, sa petite sœur, Clara, la tendresse du regard ; Elsa, fille unique, en a toujours rêvé, une sœur. Au-dessus, Galilée, c'est la grande sœur virtuelle, passionnée, et toujours l'immeuble (il y avait une dizaine de gamines à peu près du même âge pour un seul garçon, Victor, le frère d'Alice et Clara ; je ne parle pas des plus âgé/e/s ni d'Antonin qui était plus jeune, mais dont j'aborderai certainement un des jours les prouesses musicales et artistiques). Elsa, au centre de ses amies, fêtait dimanche soir son anniversaire au milieu de tous ses copains et on recommençait hier parce qu'elle est née le 3, le même jour que Scotch, le chat ; elle adore ses trois matous, les deux autres, Ouist et Snow, vivant avec sa mère chez qui la photo est prise. Manque Agathe, l'immeuble encore, le clown de la bande, elle a appelé de Berlin... La pose de chacune leur ressemble bien... Derrière, on aperçoit le piano, un Gabriel Gaveau, la musique... Elsa est attachée aux lieux de son enfance, Ménilmontant et L'île Tudy, mais elle est déjà sur la piste d'envol, logique pour une trapéziste, départ annoncé... Elle n'habite plus avec moi depuis bientôt deux ans, elle grandit vite, je suis un peu triste de penser que je ne la verrai probablement plus avant la rentrée...