Juste avant de partir en tournée avec le groupe Illegal Process dans lequel son frère Antoine joue de la batterie, Mathilde Morières signale la mise en ligne de son site, Tilde.M, qui réunit un blog intitulé La pépinière de mes sentiments et toute une série de haïkus vidéos, petites miniatures sensibles où elle se livre à des expérimentations cinématographiques que l'on découvre grâce à un petit papillon qui vole de feuille en feuille.
La voilà donc partie filmer le groupe de hard montpelliérain de Venise à Paris en passant par Ljubljana, Salzburg, Prague, Berlin, Liège, Bruxelles et Londres, avant de s'envoler pour le canal de Panama pour un film de Pierre Henry Salfati avec qui elle a déjà collaboré, entre autres, au Yemen.
Illegal Process a décroché cette tournée miraculeuse grâce à MySpace, nouvelle success story comme celle de l'un de mes voisins, le slameur Souleymane Diamanka, qui vient de signer chez Barclay.
Mathilde, qui laisse de temps en temps des petits commentaires sur le mien blog et vient d'entamer le sien, est la fille aînée de mes amis, la chanteuse Pascale Labbé et le souffleur Jean Morières, du label Nûba. J'avais écrit un article dans Jazz magazine sur Les lèvres nues, travail fantastique de Pascale et disque hors normes, c'est le cas de le dire puisque il est le fruit de la collaboration d'improvisateurs et de handicapés. Comme si l'un pouvait exister sans l'autre ! En duo avec Jean qui joue de la flûte zavrila, un instrument de sa fabrication, ils ont récemment enregistré Un bon snob nu, double CD palyndromique pour Signatures, le label de Radio-France. Pascale chantait déjà dans notre installation Les Portes après avoir participé à Somnambules, Sarajevo Suite et Fin et maints enregistrements comme la musique que je composai pour l'antichambre des Robots au Futuroscope.
Une drôle de famille comme on en voit peu, où l'esprit et la générosité se conjuguent avec les parfums de la garrigue.