Pascale m'envoie le texte du blog du 3 avril du philosophe Michel Onfray dont Françoise dévore les livres depuis quelques semaines. L'Université du goût initié par Michel Onfray a attiré l'attention de Françoise qui travaille sur un projet de théâtre et Internet autour de la cuisine pour le Théâtre Paris-Villette. Le blog d'Onfray est hébergé par le Nouvel Observateur, mais l'entretien avec Nicolas Sarkozy dont il est question ici et dont la lecture est vivement conseillée est une commande de Philosophie Magazine.

On a l'impression que les élections présidentielles concernent plus les médias que le fait politique. On n'en est pas encore aux shows à l'américaine, mais pas loin. Le cirque médiatique ressemble plus à un match de catch qu'à un débat idéologique. La télé-réalité a envahi tous les secteurs de la vie citoyenne. Tout est noyé dans les flonflons et les tours de passe-passe. La boîte à mails est inondée de faux comme le prétendu sondage du CEVIPOF donnant Le Pen en première place. Je cite Pascal Perrineau, directeur du Centre d'Etudes de la Vie Politique en France : La rumeur persistante qui prête au CEVIPOF la réalisation d'une enquête selon laquelle J.M. Le Pen aurait 20% d'intentions de vote, N . Sarkozy 19%, S. Royal 18%, F. Bayrou 11% n' a aucun fondement. La dernière enquête du CEVIPOF a été réalisée du 5 au 19 février 2007 (4ème vague du baromètre politique français) et les intentions de vote recensées dans la perspective du premier tour de l'élection présidentielle étaient alors les suivantes : 31% pour N. Sarkozy, 25% pour S. Royal, 15% pour F. Bayrou, 12% pour J.M. Le Pen. Mais j'ai honte de me laisser aller à livrer ces chiffres tout aussi manipulatoires. N'y a-t-il rien de plus anti-démocratique qu'un sondage ?
Vérifier ses sources avant de tomber dans le panneau des manipulations du Net. La peur a fait voter à 82% pour Chirac, permettant ainsi à Sarkozy d'accéder au pouvoir. La peur est encore le moteur de ces nouvelles élections. Quelle connerie les Français, qu'ils se pensent de droite ou de gauche, s'apprêtent-ils à faire cette fois-ci ?
Lorsque ce n'est pas de la peur, pas mal de filles (et de gars) disent vouloir voter pour une femme, qu'au moins cela changera ! Ça part d'un bon sentiment, mais, Anglaises, auraient-elles voté Margaret Thatcher pour autant ?