Depuis le numéro 9 qui vient de sortir (le prochain paraîtra en juillet), je participe au magazine Muziq en compagnie d'une belle brochette d'autres pigistes (p.69). Chacun de nous treize héritons d'une page pour partager avec les lecteurs les disques qui nous ont emballés, treize pages que le rédacteur en chef Frédéric Goaty appelle des blogs en référence à ces espaces personnels où chacun s'exprime librement. La commande est hiérarchique, un CD phare suivi de quatre ou cinq autres parus depuis moins de trois mois, éventuellement un livre ou un DVD en relation avec la musique, toutes les musiques. Le magazine est en trois parties, les Entrées avec des sujets les plus variés (Frank Zappa, Michel Delpech, Dee Dee Bridgewater, Odeurs, Alain Kan, etc.), les Plats qui donnent sa couleur à chaque numéro orienté thématiquement, cette fois les Grandes Musiques Noires (entretien avec George Clinton, , et, pour terminer, la farandole des Desserts, une centaine de chroniques donc. Quelque chose d'aussi sympathique que les débuts du Monde de la Musique émane de ce journal lancé comme un pari et qui tient bien la route. Si l'éventail reste ouvert et que vient s'y écrire toute l'effervescence du monde, si les musiques permettent d'entrevoir les sociétés qui les ont enfantées, si les nostalgies modernes n'étouffent pas les rêves d'aujourd'hui, si les musiciens eux-mêmes se l'approprient, alors Muziq pourrait devenir le magazine tant attendu du public comme des professionnels. Une fenêtre sur le passé, une porte sur l'avenir.