Du tour d'écrou aux Innocents
Par Jean-Jacques Birgé, samedi 21 juillet 2007 à 00:47 :: Cinéma & DVD :: #600 :: rss
Présenté comme un film d'horreur, Les innocents de Jack Clayton est plutôt une adaptation fantastique d'un drame psychanalytique où la sexualité hystérique du personnage de la gouvernante joué par Deborah Kerr est habilement suggérée dans un noir et blanc onirique, animé de courants d'air rappelant La chute de la Maison Usher de Jean Epstein. L'ambiguïté des fantasmes féminins d'Henry James dans Le tour d'écrou, dont c'est l'adaptation cinématographique, sont magnifiquement transposés par Clayton dans ce film étrange de 1962.
Ma première approche d'une adaptation du roman qu'Henry James écrivit en 1898 fut l'opéra de chambre de Benjamin Britten créé en 1954 à la Fenice de Venise, dirigé par le compositeur, où le rôle chanté du jeune Miles était tenu par David Hemmings, futur acteur du Blow Up d'Antonioni. Dans le film, l'interprétation des deux enfants, Flora et Miles, par Pamela Franklin et Martin Stephens, est d'ailleurs suffocante. Leur maturité flanque plus de frissons que les hallucinations de Miss Giddens. Le film à la trouble sexualité respire la souffrance jusqu'à sentir le soufre.
Les passionnants bonus du dvd (Opening) fournissent des pistes indispensables à la compréhension des enjeux du film, et la version historique de l'opéra, une des plus belles œuvres de Britten, existe en cd (London).
Commentaires
1. Le samedi 21 juillet 2007 à 17:53, par Jean
2. Le samedi 21 juillet 2007 à 18:20, par Jean-Jacques Birgé
3. Le samedi 21 juillet 2007 à 19:57, par Jean
Ajouter un commentaire
Les commentaires ont été fermés pour cause de centaines de spams par jour. Vous pouvez continuer à en écrire en les envoyant à info(at)drame.org et ils seront publiés en votre nom ou pseudo.
Précisez COMMENT dans le titre de votre mail.
Cela fait toujours plaisir d'avoir des retours ;-)
Merci d'avance.