Avant la naissance d'Elsa, j'étais déjà branché par les livres animés dont les dessins se déplient lorsqu'on les ouvre et qu'on appelle des pop-ups. J'ai continué à en acheter, mais depuis qu'elle a grandi j'avais un peu arrêté de m'intéresser aux livres pour enfants, question d'opportunité bien qu'il m'arrive régulièrement de flasher sur un livre-objet qui me fait retomber en enfance. Depuis La maison hantée de Jan Pieńkowski, j'avais trouvé Drôles de singes, La parade des animaux, Les habitants du désert, Cache-cache... comme de nombreux livres d'anamorphoses, d'illusions d'optique ou de stéréoscopie. Il y a deux ans, Etienne m'avait fait saliver avec Un point rouge. Tandis que je le cherchais, bien qu'il soit depuis longtemps épuisé, je tombais sur le nouveau du même auteur, David A. Carter, 600 pastilles noires (Gallimard Jeunesse). Il aurait publié entre temps 2 Bleu dans le même esprit, des formes modernes très différentes des autres pop-ups souvent platement figuratifs. Je peux rester des heures à voir et revoir les mécanismes de papier qui s'animent. Pendant ces moments-là, au moins, je ne suis pas devant mon ordinateur !