Profitant de la venue de Rosette à Paris, hier samedi nous sommes allés nous balader en Batobus sur la Seine. Le soleil cognait. On se serait cru en plein été. Nous savions que ce moyen de locomotion existait, mais ne l'avions jamais emprunté.
Enfant, j'étais monté plusieurs fois sur les Vedettes Paris-Tour Eiffel et je voyais passer les Bateaux-Mouches dont le nom m'intriguait. Lorsqu'Elsa eut le Bac (à lauréat, et non celui qui traverse la rivière de Pont-L'abbé entre L'île Tudy et Loctudy), je cherchai un endroit sympa pour évoquer son avenir et l'invitai sur un bateau qui partait du Trocadéro. Sur le pont, je me souviens lui avoir demandé : "Tu as 18 ans. J'ai fait ce que je devais faire. Maintenant dis-moi ce que je peux faire ?" Elle répondit : "Papa, surtout rien du tout !" Et vogue la galère... Depuis, elle mène sa barque en maintenant son cap comme elle l'avait souhaité. J'ai toujours eu envie de descendre le canal depuis La Villette jusqu'au port de l'Arsenal en passant les écluses, mais c'est une excursion qui reste à faire...
Je savais donc que l'on pouvait traverser Paris par la voie fluviale, transport intéressant en cas d'embouteillage par exemple. Les Batobus coûtent cher à la journée, mais 12 euros (tarif maxi) est le prix de n'importe quelle attraction touristique. Par contre, le forfait à l'année est réduit à 55 euros, ce qui devient extrêmement attractif, à condition que les bateaux ne soient pas pris d'assaut et qu'il ne faille pas attendre d'en voir passer trois avant de pouvoir grimper à bord. La fréquence des quatre Batobus en service va de 20 à 30 minutes selon les saisons et il faut compter une heure et demie pour effectuer une boucle complète. On peut évidemment faire autant de haltes qu'on le souhaite avec le billet forfaitaire, mais la cohue des beaux jours en week-end rend l'aventure très dissuasive. Le forfait permet pourtant de monter et descendre autant de fois qu'on le désire entre le Jardin des Plantes et la Tour Eiffel. On s'arrête à Hôtel de Ville, Louvre, Champs Élysées sur la rive droite, et dans l'autre sens à Orsay, St Germain-des-Prés, Notre-Dame sur la rive gauche. En naviguant sur le fleuve à Bangkok, Françoise suggérait que ce serait bien d'avoir ce type de navette à Paris, pas chères, rapides et très pratiques. On en est encore loin. J'adore Paris, mais j'aimerais que Bangkok soit plus proche.