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Le titre original du film de William A. Wellman est Westward The Women, Les femmes en route vers l'Ouest. Tourné en 1951, il trouve sa source dans une aventure réelle un siècle plus tôt. Cet excitant western en noir et blanc est un des rares films féministes du genre, voire même tous genres confondus, ce qui explique peut-être sa confidentialité. On encense tant d'œuvres conventionnelles que la question se pose légitimement. Le scénario de Frank Capra, qui n'a pas pu le réaliser faute de temps, est d'une acuité exceptionnelle, fustigeant le machisme des cow-boys, des hommes qui n'ont rien de différent de l'homo sapiens qui court les rues de notre temps.


La sévérité du film lui confère une modernité inhabituelle pour l'époque où il fut tourné. Les ressorts dramatiques qui ne cessent de nous surprendre rivalisent avec un humour ravageur, dressant les portraits formidables des femmes qui composent le convoi. Cent quarante femmes traversent les Etats-Unis depuis Chicago pour aller épouser les célibataires d'un ranch à l'autre bout du pays. En conducteur de la caravane, Robert Taylor y tient un de ses meilleurs rôles avec celui de Party Girl (Traquenard) de Nicholas Ray, mais le casting recèle bien d'autres surprises comme sa bonne conscience interprétée par le Japonais Henry Nakamura ou la séduisante héroïne française Denise Darcel, sans compter tous les merveilleux portraits de femmes plus courageuses les unes que les autres. Convoi de femmes est un des meilleurs westerns de l'histoire du cinéma, un film qui mérite d'être redécouvert au même titre que les plus grands Capra.