Un jour sans billet, c'était hier la première fois en quatre ans. L'hébergeur Online, qui dépend de Free, n'a pas su réparer son serveur en temps et en heure. J'avais pourtant mis en ligne mon article sur La ruche à quatre heures du matin, juste avant de partir à la pêche (photo sans trucage) ! Mais la panne est intervenue quelques minutes plus tard.
"Suite a un problème de corruption de système de fichier (reiserFS), la plateforme pf1 est temporairement indisponible depuis ce matin (...) Nous allons débuter en fin de matinée le déplacement des données vers un nouveau serveur, par ordre des sites les plus visités. Nous estimons un retour à la normale pour la majorité du trafic dans la soirée."
Ce ne fut évidemment pas le cas. Certains sites que je gère sont repartis alors qu'ils ont "Nettement" moins de visites que le Blog qui n'était toujours pas revenu ce matin... Je n'ai arrêté d'émettre que deux fois depuis qu'il y a quatre ans j'ai décidé de produire un billet 7 jours sur 7. La première fois, nous étions en montagne et je n'ai pas réussi à me dépêtrer d'une ligne téléphonique hertzienne. Arrêt de neuf jours. La seconde fois, j'avais choisi de faire une pause hygiénique d'un mois, le temps de notre voyage au Laos. Ayant pris des notes et des photos, j'avais ensuite relaté l'aventure... Online a été plusieurs fois en panne, mais j'ai toujours réussi à émettre. Cette fois encore, ces quelques mots remplissent malgré tout leur fonction !
La défection d'Online interroge ma conscience professionnelle et la légèreté du secteur gravitant autour des nouvelles technologies. Ai-je jamais déclaré forfait, annulé un concert ou une séance, été incapable d'honorer mes engagements ? Il est devenu au contraire monnaie courante d'acheter des logiciels inaboutis et de faire payer aux utilisateurs les mises à jour indispensables, sans parler des bugs natifs de nos ordinateurs. Devons-nous accepter une fois pour toutes que nos machines soient commercialisées inachevées ? Après tout, ce n'est ni une automobile ni un avion de ligne : aucune vie humaine n'est mise en danger par leurs bégaiements ! N'existe-t-il aucune réponse technologique assurant la fiabilité des systèmes que nous employons ? Ou est-ce encore la loi du profit maximum au détriment de la qualité du service proposé ?