La salle vide se remplirait d'alcôves insonorisées et d'écrans larges. La mosaïque serait recouverte d'un plancher technique. La réverbération typique des musées se meublerait d'une multitude de sons discrets, échappés d'une quarantaine de haut-parleurs vous susurrant à l'oreille autant d'indices sur ce qui serait donné à voir ou sur le hors-champ qui m'est si cher. Les boucles audiovisuelles se décalant au fur et à mesure de la journée, aucune visite ne serait pareille, libre au visiteur de faire son propre montage parmi les films et son mixage au gré de son périple parmi les toiles et les étoiles. Les reproductions seraient balayées par l'objectif tandis que l'obscurité nous plongerait dans une matière narrative où l'origine des sens livrerait le pourquoi des choses. Pour que ce rêve prenne corps, il faudra travailler tout l'été. De son côté Pierre-Oscar aimerait poser devant sa porte le petit paillasson qu'il avait repéré à la boutique, avec écrit dessus : "Mon Petit Palais".