Le jour où j'ai fait remplacer mon iPhone, traversant l'interminable queue des touristes du Louvre pendant les vacances de Pâques, je suis tombé sur Nature & Découvertes. On y trouve habituellement des petits gadgets marrants bon marché, mais ce jour-là je fais chou blanc. Je rapporte tout de même deux bouquins auquel le gamin encyclopédiste que je suis resté ne pouvait résister.
Dans Crazy Techno (Ed. Gründ) Faustine Amoré a rassemblé quelques objets hi-tech qui feront rêver les geeks. Du Noiseless USB Karaoke Mic pour préserver les voisins de vos éructations aux haut-parleurs souples et plats, de l'appareil-photo volant Skyros à la caméra Rush résistant à l'eau et aux chocs et que l'on peut se fixer aux endroits les plus incongrus, de l'imprimante 3D au téléphone implanté dans une molaire, il y en a pour les oreilles, pour les yeux, les mains, les pieds et le reste. Certains sont déjà commercialisés, d'autres sont des prototypes, c'est le Concours Lépine de nos actuels Géo Trouvetou.


Du futur faisons semblant de retourner au passé. Car aucune innovation virtuelle ne remplace le plaisir de feuilleter un livre. Wikipédia n'a rien d'aussi sexy que la sensation tactile de la tourne. La recherche dans l'index des inventions ou des inventeurs, la consultation du glossaire ne font pas seulement marcher le muscle oculaire, le balayage visuel des colonnes ouvre des perspectives imprévisibles. Tous les gadgets modernes du premier ouvrage ne me feront jamais autant rêver que le second : le pavé de 960 pages présente Les 1001 inventions qui ont changé le monde (Ed. FLammarion). De 2,6 millions d'années avant J.C. (les outils en pierre) à 2008 (le Grand Collisionneur de hadrons du CERN), les inventions humaines se déploient chronologiquement. L'accélération est exponentielle puisque les choix de l'équipe de Jack Challoner découlent de l'intérêt que nous leur portons aujourd'hui, dans tous les domaines si ce n'est celui des arts. Les anecdotes de ce concentré de vulgarisation valent leur pesant de cacahuètes. On pourra critiquer avec raison la traduction et l'orientation radicalement anglo-saxonne ; l'objet évoque néanmoins tant d'aventures à la Jules Verne que les explications y seraient fictives la suggestion poétique serait intacte !
L'intérêt de ce genre de livres est de pouvoir se feuilleter n'importe où, des toilettes au jardin, du bureau au divan... Euh, comme tous les livres ? Sauf qu'on y picore une anecdote par ci par là et que je n'ai pas besoin de les lire de A à Z pour en tirer un petit article !