Ce soir à 18h Tania Ruiz m'invite à parler à l'Université-Paris VIII de Saint-Denis des propriétés du son dans les médias audiovisuels. Pour une première approche je fais le tour habituel, même si j'improvise toutes mes interventions pour rester vivant et ne pas punaiser mon travail comme un papillon. J'insiste d'abord sur le rôle complémentaire du son, son pouvoir d'évocation et sa richesse sémiologique. Le hors-champ me fournit un exemple parfait. La partition sonore qui inclut voix, bruits, musique situe l'étendue de mon travail et une charte cerne le design sonore. Les choix ne sont jamais innocents. Chaque terme a son traitement de faveur, du timbre des voix à la question de l'originalité de la musique en passant par une nomenclature traçant une ligne invisible entre effets ponctuels (histoire) et ambiances (géographie). En une heure trente j'ai à peine le temps de faire entendre quelques exemples. J'imagine faire une démonstration succincte du CD-Rom Alphabet qui date de 1999 et projeter pour la première fois en public une version βéta de La machine à rêves de Leonardo da Vinci, manière d'intégrer l'interactivité à la palette des outils qui nous sont servis sur un plateau.