Ma fille et mes nièces m'ont offert un cadeau empoisonné. Les shii-takés sont pourtant des champignons comestibles. Mais il faut vaporiser le kit de culture bio plusieurs fois par jour pour un résultat jusqu'ici bien maigre. Chaque fois que je passe devant, pschit pschit sur les cinq faces ! Les deux spécimen qui sont sortis sont néanmoins superbes. À cette allure je suis loin de me recycler dans le champignonnisme. Voilà un mois que je bichonne l'énorme cube, le stressant comme il est spécifié sur la notice : chocs thermiques et humides, voire de grandes claques sur une des faces ! Son mycélium étant très fragile, une secousse suffit à couper ses microfilaments et ainsi à rebouturer le champignon. Je prends en photo le magnifique spécimen qui a poussé d'un coup et grandit de jour en jour avant qu'il n'envahisse la cuisine. Nous le partageons en deux pour nous en délecter avec une pincée de sel et un filet d'huile de périlla.