Je ne regarde plus la télévision depuis une dizaine d'années. J'ai rendu mon décodeur à Canal. Je regarde des films sur grand écran que je choisis en dehors des modes. Mais je suis toujours abonné à Télérama. Pourquoi ?
Peut-être est-ce le dernier lien qui me connecte à la culture populaire, entendre un picorage généraliste en rapport avec l'actualité, un peu comme les quelques pages à la fin de Libération. J'arrête ma lecture de Télérama avant les programmes, mais je ne me suis pas encore résolu à me désabonner. Comme si j'allais me marginaliser en ne lisant plus que sur écran informatique. Les pages culture du Monde Diplomatique sont catastrophiques et Mediapart s'appuie essentiellement sur ses blogueurs pour alimenter la sienne. Les magazines culturels sur lesquels je suis tombé jusqu'ici ne répondent pas à cette universalité de surface qui m'alimente depuis que j'ai appris à lire. Ils sont souvent trop spécialisés, le discours universitaire m'énerve ou le manque de perspectives, tant dans le passé que dans le futur, dévoile leur méconnaissance de l'histoire. Il faut aussi que je me résolve à abandonner Les Cahiers du Cinéma qui font fausse route et ne m'apprennent plus grand chose. Les entretiens sauvent heureusement régulièrement toutes ces revues. Quelques lectrices ou lecteurs sauront m'en conseiller que j'ignore ou que j'ai négligées, on peut toujours espérer.