Glissements progressifs du plaisir. La merde télévisuelle gagne Internet. Les internautes zappent d'un mur à l'autre sur FaceBook. On picore. D'une chaîne à l'autre sans heurt. On se spécialise. Les chaînes restent des chaînes. Les liens hypertexte ressemblent aux dominos qui s'écroulent les uns sur les autres. Et comment éviter la publicité qui précède chaque film sur YouTube ? Pas moyen d'écrire "Sans pub" sur sa boîte aux lettres ! Les jeux en ligne remplace les jeux télévisés. Poison high-tech. Position low-geek. Les jeunes vieillissent sans s'en apercevoir. Ils adoptent les gestes de leurs vieux en changeant de machine. Les propositions commerciales se bousculent. Toboggan de la consommation. Répétition des mêmes schémas. Second Life mimait le pire de notre monde. On applique les mêmes recettes aux nouveaux médias dès qu'ils deviennent démocratiques. Ah c'est cela, la démocratie ? J'avais bien compris. Fantazio passe à la maison. Il parle vite pour prôner la lenteur. Faire le procès de la vitesse. Comment éteindre ces nouveaux postes qui nous ont hypnotisés en nous faisant croire que l'avenir passait par les écrans ? Les rois du pétrole trouveront bientôt une nouvelle manne, le filtrage. Combien nous coûtera-t-il pour être épargnés de toute cette pollution ? Il faut sortir, prendre l'air, s'enfuir, se cacher dans la forêt, toutes voiles dehors, sur une île, dans ma tête, la nuit...