Passionnante rencontre de jeunes de Podemos à Paris le week-end dernier. Les difficultés économiques poussent quantité de jeunes Espagnols à quitter leur pays pour trouver du travail ailleurs. Une amie très impliquée dans le mouvement nous a demandé d'en loger pendant ces deux jours où ils viennent discuter ensemble des conditions de leur émigration internationale lors du Forum pour un vrai changement démocratique en Espagne et en Europe (Foro Por El Cambio Desde El Exterior) au Réfectoire des Cordeliers. Panxo organise le cercle d'Oslo et l'idée est de sensibiliser les indignés partout sur la planète, pas seulement les Espagnols ! Les grandes lignes de leur programme telles que résumées sur Wikipédia font rêver :
Redresser l'économie en renforçant le contrôle public, en réduisant la pauvreté et en instaurant la dignité sociale via un revenu de base pour tous. Cela comprend le contrôle des lobbys et de l'évasion fiscale des grandes entreprises et multinationales, ainsi que le soutien aux petites entreprises.
Promouvoir la liberté, l'égalité et la fraternité en abattant les barrières à travers l'Europe et en permettant la coopération entre les personnes sans collecte de renseignements ou inhibitions sociales, qui sont selon Podemos des formes d'antiterrorisme.
Redéfinir la souveraineté en révoquant ou en troquant le Traité de Lisbonne, en abondant les mémorandums d'entente, en retirant l'Espagne de certaines zones de libre-échange et en promouvant le référendum pour toutes les réformes constitutionnelles majeures.
Récupérer la terre en réduisant la consommation de combustibles fossiles, en promouvant les transports en commun et les Énergies renouvelables, en réduisant les cultures de rente industrielles et en stimulant la production agricole locale par de petites et moyennes entreprises.
Le principe est de laisser les citoyens s'emparer du pouvoir et non le confier à des politiciens professionnels. Panxo nous raconte que dans les pays nordiques les femmes ayant les mêmes responsabilités que les hommes, la société est plus riche et se porte mieux. En Finlande, par exemple, l'éducation jouit d'un budget considérable permettant la transformation des mentalités. Ce n'est pas un hasard si c'est le premier pays à envisager sérieusement le revenu de base...
Panxo ressent le désir et la nécessité de partager leurs expériences avec ses camarades venus de Mexico ou de New York plutôt que d'écouter les discours qu'il retrouve sur YouTube ou dans le journal. Les leaders ont tout à apprendre de leur base. En discutant avec lui l'espoir de changement revient parce que l'imagination ne s'embarrasse jamais de l'impossible qui nous est sans cesse opposé.