Les cartes postales ont la fâcheuse habitude d'arriver le plus souvent après notre retour. Il en sera donc ainsi du petit journal de voyage que j'ai tenu sur un cahier dont la couverture est une reproduction de People in the Sun peint par Edward Hopper en 1960. Je retrouve le plaisir des ratures que l'écriture numérique efface systématiquement. Je prévois également d'illustrer mes articles en prenant des photos des paysages traversés, plus quelques selfies montrant que ce ne sont pas seulement des cartes postales, mais des clichés sans aucun doute. J'ignore si j'aurai beaucoup l'occasion de les admirer, mais le soir nous sommes heureux de passer rapidement en revue les évènements de la journée que nous avons l'habitude de commencer et terminer plus tôt qu'il est coutume sur ces rivages méditerranéens. Nous profitons ainsi de la lumière du jour à la manière des peintres d'antan, même si nos dernières nuits seront merveilleusement éclairées par une pleine lune aussi souriante que resplendissante dans des teintes orangées que le soleil lui renvoie diamétralement opposé sur notre horizon. En relisant mes notes j'ai encore le loisir d'y rajouter quelques détails qui m'avaient échappé et d'en soigner le style touristique auquel il semble ici impossible d'échapper, même en période extrascolaire. J'enregistre également quelques sons qui me serviront dans des œuvres futures, à commencer par le vol qui nous emmène à Naples, début de notre périple...