Vision inattendue après avoir décollé de Charles De Gaulle... J'ai d'abord photographié la Place de l'Étoile avant de survoler la rive gauche... Je pense chaque fois aux quatre cuvettes dans laquelle la Tour trempe ses pieds...


Un petit nuage coiffait le Mont Blanc. En voyant les montagnes qui se succèdent, arides et saillantes, j'imagine Hannibal franchissant les Alpes, sauf que cette fois nous sommes sur le dos de l'éléphant, avec Sun Ra et son Arkhestra jouant la Parade synchronisée avec la séquence rêvée par Salvador Dali... Délire d'altitude ?


Alors Rome dans tout cela ? La nuit est tombée. L'embouteillage de l'autoroute filmé par Fellini s'est résorbé depuis longtemps. Ni l'un ni l'autre n'étions retournés dans cette ville merveilleuse depuis plus de trente ans. Nous marchons jusqu'à un restaurant familial comme nous en avons souvent cherchés lors de notre voyage dans le sud en juin dernier. Pâtes al dente, accueil charmant... Le Tibre est à deux pas. Tout est d'ailleurs à deux pas de l'appartement que nous avons loué via Ripetta, près de la Piazza del Popolo...


La Tour Eiffel, le Mont Blanc, Walt Disney !... Afin d'être crédible je photographie Françoise Piazza di Spagna. Peu de touristes. Douceur de l'automne. Les automobiles sont interdites dans le centre. Les seules que nous croisons sont celles des carabiniers. En remontant le Corso nous remarquons le design inventif de certains magasins, mais les vêtements exposés sont d'une triste banalité. Des glaciers me font de l'œil à tous les coins de rue. Je craque.