L'idée de ce petit article m'étant venu à la fréquentation régulière de Beyond The Coda, le blog du compositeur et créateur sonore Jean-Jacques Palix, commençons par là, voulez-vous ? Il suffit d'avoir les oreilles collées sur une tête chercheuse pour jouir des archives récoltées ici et là depuis déjà 7 ans par mon (pré)homonyme. Ses six à huit trouvailles mensuelles sont classées en quatre rubriques (radio, groupes, villes, disques) montrant une ouverture d'esprit encyclopédique et un goût prononcé pour la recherche tous azimuts. Les derniers révèlent l'étrange bluesman Marvin Pontiac, les films expérimentaux de Jean Mitry sur une musique concrète de Pierre Boulez ou Pacific 231 d'Arthur Honegger, la lettre B d'un abécédaire musical incongru, le groupe de krautrock psychédélique Normil Hawaiians, les formes discoïdales, le compositeur Martin Matalon, le site web de tous les bruits à la fois Every Noise at Once, le groupe de jazz-metal Burning Ghosts, le chant indien Dhrupad, etc. Vous n'êtes pas au bout de vos surprises ! C'est absolument passionnant si vous aimez faire des découvertes...
Lors de ma scolarité je ne connaissais que deux autres Jean-Jacques, Rousseau éminemment séduisant pour un jeune révolutionnaire, et l'élève Imerglick avec qui je partageais alors la passion des jeux de société. M'intéressant plus à Pierre Goldman qu'à son frère j'eus que peu d'appétence pour le travail de l'auteur de Rouge, il était logique que Lebel me plaise. Je me fritai hélas avec Lemêtre qui défendait les abus de pouvoir d'Ariane Mnouchkine pendant la lutte des intermittents du spectacle. En googlisant j'en découvre quelques paquets, mais c'est l'artiste visionnaire Lequeu (1757-1826) qui attire mon attention. Si l'objet du blog de Palix était graphique il y figurerait certainement en bonne place !
J'aurais dû m'appeler Jacques. En fait non, ma mère étant persuadée d'accoucher d'une fille, c'eut été Claire. Devant le fait accompli, mes parents sortirent Jacques d'un chapeau, mais un cousin venait de naître affublé de ce prénom. Mon père s'appelant Jean, j'ignore à quoi ils jouèrent, mais je me retrouvais allitéré d'un triple J dont la proximité avec la première personne du singulier m'orienta probablement vers une affirmation de moi (cela va de soi), elle-même s'assurant la permanence du jeu dans ma vie.