Monsieur Django n'est pas content que Madame Aubergine lui pique la vedette et tienne seule le crachoir au Spoutnik qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un chou-rave. C'est un tendre, mais il y a des ovnis qui lui font peur, d'autres qui l'attirent. Django préfère donc le violet clair au foncé, les tiges fanées à la moumoute verte. J'ai dû lui arracher pour mon déjeuner. Mariné dans l'huile d'olive et du sel, puis arrosé de citron et saupoudré de graines de sésame, le chou qui garde son croquant est délicieux. Je crois me souvenir que c'est une recette d'Ottolenghi. Quant à celle au grand nez, je n'ose (in French) pas la cuire comme si de rien. Le chat, lui, a quitté hier sa résidence estivale pour rentrer au bercail. Toutes ces dernières semaines il dormait pas loin, dans les fourrés. Il a donc réintégré ses pénates hier soir, a regardé le film avec la petite Oulala et moi, et s'est endormi sur le lit. Il fait froid à Paris, alors qu'à Nantes nous étions en T-shirt l'après-midi. J'ai allumé le feu dans la cheminée et cuisiné une nouvelle ratatouille dont je garde une partie au congélateur pour cet hiver lorsque Boris, notre extraordinaire maraîcher de l'Amap, ne fournira plus que des tubercules. J'ignore comment il sculpte ses solanaceae, car il n'utilise aucun engrais, même biologique. En tout cas, ça ne nourrit pas seulement l'estomac, mais comble mon esprit en quête de raconter n'importe quoi avant le billet plus sérieux de demain.