La numérisation de certains outils quotidiens a décuplé leur pouvoir, telles les recherches sur bases de données, les calculs complexes sur tableurs, les corrections sur tous supports, etc., sans parler de l'IA devenue à la portée de tous... Rédigeant quotidiennement mes articles, ou créant par exemple poèmes et chansons, j'avais pris l'habitude d'utiliser le Petit Robert en CD-Rom, mais depuis une dizaine d'années il semble être passé exclusivement en ligne. De plus, il fallait "l'autoriser" tous les quarante jours. Alors cinq euros par mois ce n'est pas donné, mais l'usage qu'on en fait peut valoir le "coût". Quitte à craquer, je suis passé sans regret au Grand Robert pour deux euros de plus. S'il n'y avait que ses 500 000 mots (anciens, littéraires, familiers, techniques, scientifiques, argotiques et régionaux) et sens, leur prononciation audio, leur étymologie détaillée avec date d’apparition, un million de renvois analogiques (synonymes, contraires, mots en rapport, dérivés, composés), 25 000 locutions, expressions et proverbes, une anthologie littéraire de 325 000 citations classiques et contemporaines, les tableaux de conjugaison pour chaque verbe (il y en a 11000), 10 000 remarques sur la langue française et 40 tableaux thématiques, un dictionnaire de 2200 biographies d’auteurs, mais il y a aussi les recherches phonétiques (pas seulement pour les rimes en fin de vers, mais à l'intérieur-même des mots ou dans le désordre comme les anagrammes), l'hypertexte total, l'autocomplétion corrective si on orthographie mal un mot, la recherche en texte intégral (groupe de mots), etc. Ce ne sont que des chiffres alors qu'il s'agit de lettres. Il faut en jouer pour le croire. La langue française ainsi analysée, indexée, triturée me donne le vertige. J'ai toujours adoré les dictionnaires, mais celui-ci est de loin mon préféré.