Je ne me souviens plus du nom du cinéma du 15e arrondissement qui dans les années 70 projetait un festival des films de Paul Vecchiali. Je les ai tous vus. Étonné d'être parfois seul dans la salle. J'osais à peine en parler. Et puis j'ai continué en en ratant quelques uns. Cinéaste indépendant autour duquel tournait toute une famille de comédiens, de techniciens, d'artistes et de réalisateurs, hommes et femmes, il passa 20 ans sans percevoir l'avance sur recettes du CNC. Ses films, plus d'une cinquantaine, sont ceux d'un homme indépendant, un pied dans la cinéphilie, l'autre dans l'invention cinématographique. Ayant toujours rué dans les brancards de notre société hypocrite, il est mort à 92 ans, en homme libre.