70 Cinéma & DVD - novembre 2019 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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jeudi 28 novembre 2019

Screwball comedies


Se projeter une screwball comedy par ce temps maussade est une parade imparable contre la déprime. Le coffret qui rassemble My Man Godfrey (Mon homme Godfrey) de Gregory La Cava, Nothing Sacred (La joyeuse suicidée) de William Wellman, une version restaurée de His Girl Friday (La dame du vendredi) de Howard Hawks, ainsi que deux documentaires de Clara et Julia Kuperberg est donc tout indiqué. Les éditions Montparnasse avaient déjà publié un coffret de dix films des sœurs réalisatrices françaises autour du mythe hollywoodien, mais j'attendais d'avoir tout regardé avant de le chroniquer. Chacun aborde un sujet particulier : le sexe avant et après le Code Hays, les réalisatrices (Alice Guy, Lois Weber, Frances Marion, Dorothy Arzner), les acteurs travaillant pour l'OSS ancêtre de la CIA, les thrillers tournés à Los Angeles, les potins de Louella Parsons et Hedda Hopper, mais aussi Orson Welles, Steve Schapiro, Gene Tierney ou Ronald Reagan ! Cela tient évidemment d'un inventaire à la Prévert, et si la facture des documentaires est classique, les sujets sont toujours passionnants. Ainsi ceux sur la screwball comedy ou Billy Wilder qui accompagnent le nouveau coffret m'ont énormément intéressé.
La screwball comedy est le plus souvent caractérisée par un couple qui se bat en duel à longueur de mots, avec des femmes fortes et des hommes renvoyés à leur arrogance gamine. En 1930 l'arrivée du parlant sonne le glas du slapstick burlesque. Dès 1934 avec It Happened One Night et New York Miami de Frank Capra la screwball comedy explose en loufoquerie délicieuse et impertinente. Féminisme et conscience de classe dynamitent le cinéma hollywoodien. Il faut voir ou revoir She Married Her Boss de Gregory La Cava, L'Extravagant Mr. Deeds (Mr. Deeds Goes to Town) et Vous ne l'emporterez pas avec vous (You Can't Take It With You) de Frank Capra, Cette sacrée vérité (The Awful Truth) de Leo McCarey, Train de luxe (Twentieth Century), L'Impossible Monsieur Bébé (Bringing up Baby) et Boule de feu (Ball of Fire) de Howard Hawks, La Huitième Femme de Barbe-Bleue de Ernst Lubitsch, Indiscrétions (The Philadelphia Story) de George Cukor, Un cœur pris au piège (The Lady Eve) et Madame et ses flirts (The Palm Beach Story) de Preston Sturges, Plus on est de fous (The More the Merrier) de George Stevens... Hawks, Wilder et d'autres continueront cette tradition, souvent avec succès, mais rien ne vaut les originaux avec leurs dialogues incroyablement aiguisés ! Je ne savais pas que Billy Wilder avait un accent allemand à couper au couteau et qu'il s'exprimait mieux dans sa langue maternelle qu'en américain. Comme pour Preminger récemment, j'ai été intéressé par ses souvenirs de l'Europe avant qu'ils ne prennent la poudre d'escampette.

Screwball Comedy, coffret 3DVD, ed. Montparnasse, 30€
Il était une fois... Hollywood (pas celui de Tarantino, d'un mortel ennui), coffret 5 DVD, ed. Montparnasse, 40€

vendredi 22 novembre 2019

Elmer Gantry le charlatan


En cette terrible période de l'histoire où l'obscurantisme redouble de plus belle, revoir Elmer Gantry le charlatan tombe à point nommé. Que l'on me comprenne, les replis communautaires me terrifient, les ségrégations me font horreur, qu'elles soient raciales (comme si le concept de race pouvait encore exister aujourd'hui), politiques (la mainmise des banques sur les gouvernements brisent les espoirs des peuples qui s'y résigneraient) ou religieuses (la laïcité n'est pas l'intolérance). En vendant l'État au privé les nervis qui nous gouvernent ici et ailleurs ne protègent plus les citoyens contre la nouvelle mafia. Lorsque Louis XVI oublia que le rôle du Roi était entre autres de faire rempart contre la noblesse, il déclencha la Révolution française. Sommes-nous capables d'apprendre les leçons de l'Histoire ? Les puissants ayant perdu le sens de la mesure, leur arrogance les perdra comme chaque fois, mais hélas après la catastrophe. Pour servir leurs vils desseins, ils ont recours à la manipulation de masse, un décervelage en règle où la foi tient un rôle exterminateur. Il faut absolument voir The Century of Self, documentaire en quatre parties d'Adam Curtis, sur Edward Bernays, le père de la propagande moderne et du consumérisme qui appliqua les théories de son oncle Sigmund Freud à la manipulation de l'opinion.
En 1960, avec son film, Richard Brooks dénonçait les prédicateurs bidons qui pullulent aux États-Unis. N'oublions pas que toutes les religions ont commencé par être des sectes. Combien de crimes de masse a-t-il fallu pour affirmer leurs suprématies ? Mais God is on our side !


La restauration de la nouvelle édition a redonné ses couleurs au film, contrairement à la bande-annonce ci-dessus. Elle est accompagnée d'entretiens avec Jean-Claude Zylberstein et Patrick Brion, la voix du Cinéma de minuit à la télévision, historien qui connaît le nom du moindre figurant des films qu'il présente. En dehors de la réalisation enflammée de Richard Brooks, la force du film doit beaucoup à ses acteurs. Burt Lancaster, qui incarne l'escroc charismatique et reçut un Oscar à cette occasion, Jean Simmons en prêcheuse illuminée, Shirley Jones dans le rôle de la putain aussi séduite et qui reçut un Oscar pour son second rôle, Arthur Kennedy qui joue celui du journaliste agnostique tout autant fasciné sont bouleversants, car réside une ambiguïté chez chacun des personnages. Quels que soient leurs actes tous diffusent une sympathie échappant au manichéisme. Richard Brooks écopa également d'un Oscar pour le meilleur scénario adapté, d'après le roman de Sinclair Lewis qui, en 1930, avait été le premier Américain à recevoir le prix Nobel de littérature.
Brooks, né Ruben Sax, était d'origine juive comme beaucoup de cinéastes de l'époque dont les familles avaient fui l'Europe avant la catastrophe. Or les juifs furent souvent les premiers à se méfier de la religion et à embrasser un athéisme qui ne les empêcha pas de subir les conséquences de leurs origines. En France, par exemple, lorrains ou alsaciens, ils étaient français avant d'être juifs, essentiellement germanophobes après la défaite de 1870. Aujourd'hui les États-Unis sont toujours englués dans la religion comme ils l'étaient en 1927 lors de la parution du roman de Sinclair Lewis ou en 1960 à la sortie du film. Les dons considérables dont bénéficient certains prêcheurs séduisent toujours la convoitise de cyniques manipulateurs qui fanatisent leurs ouailles. Si l'argent, le sexe et la mort sont les trois sujets qui intéressent majoritairement les humains, Elmer Gantry les rassemble, la peur que génère la mort attirant les fidèles, l'appât du gain suscitant des vocations et les désirs refoulés une hypocrisie sur laquelle l'Église continue à prospérer, quelle que soit la religion. Quant à la manipulation de l'opinion, elle atteint aujourd'hui des paroxysmes très inquiétants, la majorité ayant perdu ses repères et votant servilement contre ses intérêts de classe tandis que des charlatans occupent les sièges des intellectuels. Comme dans le film de Richard Brooks, la presse est évidemment complice et les lynchages médiatiques de rigueur.

→ Richard Brooks, Elmer Gantry le charlatan, Blu-Ray/DVD dans un livre exclusif sur le film rédigé par Philippe Garnier et fortement illustré, ed. Wild Side, sortie le 4 décembre

jeudi 21 novembre 2019

Passage du cinéma, 4992


Le livre d'Annick Bouleau publié en 2013 m'était passé inaperçu. Il aura fallu que Jonathan Rosenbaum, dont le blog est le seul que je suive régulièrement en y goûtant les pistes comme jadis les bonbons dans la boîte en fer de ma grand-mère, en (re)parle pour qu'un exemplaire de l'objet multimédia me soit livré par le facteur cette semaine. Passage du cinéma, 4992 est l'équivalent littéraire des Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard, une œuvre ouverte et multiforme où l'on entre au petit bonheur la chance pour ensuite y dérouler un fil d'Ariane, ou plus exactement le fil d'Annick, qui vous embarque pour un voyage dont on ne connaîtra jamais l'issue. Dans le dossier de presse de Adieu au langage du Festival de Cannes, Godard avait griffonné quatre lignes soulignées en rouge en travers d'un montage de ses pages : « Le seul livre à raconter l'histoire du cinéma ». Je ne devrais pas être étonné de trouver dans le mode d'emploi de ces 992 pages sans aucune illustration des références à Je me souviens de Georges Perec ou à Praxis du cinéma de Noël Burch, ou encore Rivette, Epstein, Kramer, Eustache, Godard... Et Bergala, Lacan ou Oury de veiller à ce que le combat contre le Minotaure soit fertile.
Annick Bouleau a donc passé 19 ans à récolter 4992 extraits glanés au fil de ses lectures jusqu'à ce que ces cailloux de Petit Poucet la mènent à un jeu de l'Oie, magique pour qui se targue de cinéphilie. Son site Ouvrir le cinéma est un autre labyrinthe où se perdre jusqu'au vertige. Ici, il suffit d'ouvrir le livre à une page et de se laisser aller. On peut préférer la table des centaines de matières, d'abandon à zoom, où les mots vous font de l'œil, à vous et personne d'autre. C'est un livre blanc, un gros livre tout blanc, sans images imposées puisqu'elles viennent toutes seules, avec des mots qui dansent et font la ronde. On n'a pas fini d'en faire le tour. Je commence à peine. C'est un livre de montage sans index de réalisateurs, mais où chaque "article" est référencé, renvoyant souvent à un autre. C'est un des livres les plus étonnants de ma bibliothèque cinématographique avec Bonjour Cinéma de Jean Epstein et Cover To Cover de Michael Snow. Ce dernier ne possède que des photographies noir et blanc pleine page sans aucun mot ! Orson Welles racontait qu'il suffit de retirer un paramètre à la réalité pour entrer en poésie. Si les livres figurent parmi les plus beaux objets interactifs, Passage du cinéma, 4992 en justifie le terme.

Passage du cinéma, 4992. 992 pages, ed. Ansedonia, 35€

mercredi 13 novembre 2019

Donnie Darko, seconde chance ?


Je n'avais jamais vu Donnie Darko, film-culte de Richard Kelly qu'il écrivit à 22 ans et réalisa quatre ans plus tard. Comme tout le monde j'ai été désarçonné, renvoyé à des interrogations existentielles, des spéculations pseudo-scientifiques et des réflexions sur la psyché humaine. À l'issue de la projection, le film semble produire un impact différent sur chacune et chacun. Il interroge plus qu'il n'impose une vision orientée, sans que nous ayons recours à l'option multilangue de la télécommande ! À la croisée du teen movie mélancolique et du thriller fantastique, Donnie Darko est suffisamment original pour avoir été un flop à sa sortie en 2001. Il est certain que provoquer une catastrophe en faisant tomber un réacteur d'avion sur une maison, sans qu'on sache comment, au lendemain du 11 septembre n'a pas du arranger les choses. Les rêves ou cauchemars qu'il convoque renvoient à l'univers de Philip K. Dick que je retrouve dans Paprika, dessin animé de Satoshi Kon projeté juste après dans ma salle de cinéma favorite. On peut aussi imaginer des univers tangents ou y trouver des paraboles bibliques, mais la probabilité d'une schizophrénie paranoïde est évidemment l'explication la plus "rassurante" !
La crédibilité de l'intrigue tient beaucoup à la qualité de l'interprétation à commencer par Jake Gyllenhaal (Le Secret de Brokeback Mountain, Zodiac, Prisoners, Nightcrawler, Les frères Sisters) qui fut lancé grâce à ce rôle de jeune adolescent ténébreux. Sont également présents d'autres jeunes comédiens qui feront carrière ensuite comme sa sœur aînée, l'exquise Maggie Gyllenhaal (La secrétaire, SherryBaby, Hysteria, les séries The Honourable Woman et The Deuce) - leur père est le réalisateur Stephen Gyllenhaal, Seth Rogen (déjà potache) dans son premier rôle, Jena Malone (Into the Wild, Hunger Games, The Neon Demon), mais aussi des acteurs qui ont connu leurs heures de gloire hollywoodienne comme Drew Barrymore (E.T., Charlie's Angels, Batman Forever), Mary McDonnell (Danse avec les loups, Independence Day), Patrick Swayze (Dirty Dancing, Point Break, La cité de la joie)), Katharine Ross (The Graduate, Butch Cassidy, The Stepford Wives)...
Les références cinématographiques (Lynch, Spielberg, Zemeckis), musicales (Duran-Duran, Tears for Fears, INXS, Echo and the Bunnymen), littéraires (Les destructeurs de Graham Greene) sont nombreuses, mais le menaçant lapin viendrait de Watership Down, roman de Richard George Adams et le dessin animé de 1978. On connaît ma connexion lagomorphique et j'ai adoré la version de 2018 produite par la BBC...


Donnie Darko rencontrera le succès avec sa sortie DVD, seconde chance de beaucoup de films hors normes. De plus cette fois, l'édition Ultra Collector de Carlotta offre le film restauré 4K dans ses version cinéma et Director's Cut, de très nombreux bonus inédits (commentaires audio de Richard Kelly et Jake Gyllenhaal, de Richard Kelly et l'équipe du film, Richard Kelly et Kevin Smith, 33 minutes de scènes coupées ou alternatives, quatre documentaires autour du film dont des entretiens inédits avec Richard Kelly, son premier court-métrage The Goodbye Place, des spots TV et bandes-annonces…) et un livre illustré de 200 pages avec le scénario de tournage intégral.
Hélas il y a un bémol. Regarder ces bonus m'a donné envie de découvrir ses deux longs métrages suivants qui ont été autant de bides, Southland Tales (2006) et The Box (2009). Le premier est un fatras incroyable, difficile à suivre, bourré de références critiques au cinéma de science-fiction hollywoodien et à la politique américaine, un brouillon explosif à 15 millions de dollars où l'on retrouve les thèmes chers à l'auteur : la fin du monde et la peur qu'elle engendre, l'amour salvateur, la confusion entre rêve et réalité, avec le désir d'intégrer les dernières avancées scientifiques et les archaïsmes propres à l'humanité. J'ai pensé un moment à Skidoo d'Otto Preminger tant ça part dans tous les sens. On comprend que le film n'ait pas marché. Le suivant en a coûté le double. The Box est un thriller psychologique dont le thème est cousin de l'expérience de Milgram : il suffirait d'appuyer sur un bouton pour qu'une personne qu'on ne connaît pas meurt et que l'on reçoive un million de dollars. Ces deux films jettent finalement un doute sur le cinéma de Kelly, sorte de métaphysique millénariste sur la culpabilité où une puissance supérieure juge l'absurdité humaine, à savoir qui sera sauvé ou pas. J'en viens à penser que Richard Kelly met en scène, à grand renfort d'effets spéciaux, une doctrine proche de celle des Témoins de Jéhovah ! C'est dommage, car Donnie Darko laissait planer suffisamment d'ambiguïtés pour que l'on se fasse son propre cinéma...

→ Richard Kelly, Donnie Darko, Carlotta, coffret Ultra Collector (2 Blu-Ray + 2 Dvd + Livre, ed. limitée et numérotée à 3.000 ex.), 50,16€ / version DVD ou Blu-Ray simples, 20,06€

lundi 11 novembre 2019

Dans la terrible jungle


Dans la terrible jungle, le film d'Ombline Ley et Caroline Capelle est enfin sorti en DVD, de quoi vous réconcilier avec ce que l'on appelle documentaire, mais qui trop souvent ressemble à un reportage ou à de la radio filmée. Associant leurs talents réciproques, les deux jeunes réalisatrices nous offrent un film positif et foncièrement humain sur un sujet que d'autres auraient rendu larmoyant, explicatif ou condescendant. En cela elles me rappellent les fictions d'Aki Kaurismaki qui lui aussi porte ce rare regard poétique et bienveillant sur ses personnages en soignant ses décors, et puis Jacques Tati pour leur sens de l'observation. Ombline Ley et Caroline Capelle ont passé une semaine par mois pendant un an et demi à l'I.M.E. (Institut Médico-Éducatif) La Pépinière, centre fermé mais qui accueille des résidences d'artistes, où une dizaine d'adolescents handicapés, atteints entre autres de mal-voyance, sont devenus les héros d'un film réalisé "avec" eux et non "sur" eux. Si vous ne l'avez pas vu en salles, courez acheter ce DVD, comédie musicale pleine d'humour et de tendresse ! Il avait été soutenu par l'ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) dont le site propose extraits, teasers, dépliant et qui l'avaient porté au Festival de Cannes l'an passé. C'est d'ailleurs à l'ACID que je dois la "promotion" de mon film Le sniper, tourné à Sarajevo pendant le siège, il y a 25 ans ! Les deux réalisatrices font donc le tour de France avec leur film, tout en préparant la suite qui pourrait bien être une fiction documentaire d'anticipation sur des principes identiques, soit savoir capturer la fantaisie du réel...


Le DVD a l'avantage de présenter une collection de bonus à la hauteur du film. Leur entretien avec leur monteuse Céline Perreard est un petit bijou d'impertinence drôlatique et les teasers vont piocher dans des rushes que j'imagine imposantes. Les 5 épisodes de Duo Kor, avec ses percussions corporelles, révèlent l'humour pince-sans-rire d'Ombline Ley et son sens du rythme tandis que le précédent court métrage de Caroline Capelle, Et puis tout passe, possédait déjà la justesse de ses cadres et un humour délicat où le comique de répétition n'a rien de statique. On peut aussi télécharger un dossier pédagogique que je n'ai pas encore regardé. Je connaissais Caroline lorsqu'elle avait été l'assistante de Françoise Romand, cinéaste que j'admire au plus haut point pour sa manière d'assumer la mise en scène de ses documentaires. Toutes se moquent du cinéma-vérité, sachant que, dès que l'on pose une caméra ou que l'on effectue le moindre montage, la prétendue objectivité s'évanouit aussitôt. Autant assumer ses choix, en choisissant des cadres qui font sens, en travaillant le son avec le même soin que les images, et surtout en cherchant la complicité de celles et ceux qui sont filmés.
Montrer les paysages juste avant que les personnages entrent dans le champ valorise la nature qui entoure ces jeunes expérimentateurs qui semblent bénéficier d'un encadrement totalement à l'écoute de leurs angoisses. La musique constitue un exutoire exceptionnel, que ce soit en montant un groupe de rock épatant ou dans une danse époustouflante. Le texte au dos du boîtier résume parfaitement cette petite merveille aussi belle à regarder qu'à écouter, n'imposant aucune lecture par son absence de commentaire, fut-il même suggéré : "Dans la terrible jungle réunit tous les ingrédients d’un bon blockbuster d’auteur : un super héros, des cascades, un peu de sensualité mais pas trop, un jeune en fauteuil roulant turbo speed, des adolescents en ébullition, une fille populaire, un groupe de rock et quelques lapins pour les amateurs de nature... Normalement tout y est."

→ Ombline Ley et Caroline Capelle, Dans la terrible jungle, DVD ESC, 16,99€