Ou comment j'ai été obligé de faire deux fois le tour du Centre Pompidou pour avoir le droit de voir la charmante petite exposition Un folioscope, des flip books présentée par la Bibliothèque Publique d'Information autour de la collection de Pascal Fouché. J'avais bêtement commencé par faire la queue aux caisses pour obtenir un laisser-passer alors que l'expo sur les flip books est gratuite et ne nécessite aucun billet. Remontant au premier étage, je tombe face au signal de sens interdit à l'entrée de la BPI avec une flèche indiquant l'entrée à l'autre bout du monument en haut des escalators. Évidemment, la préposée au contrôle des cartes m'indique qu'il faut que je retourne sur mes pas, à l'endroit où j'avais cru comprendre qu'il était interdit de passer. Et pour cause ! L'agent de sécurité, la contredisant, m'explique qu'il n'y a là aucune entrée, bien qu'un simple ruban m'empêche d'accéder à mon but, et qu'il faut que je fasse le tour par la grande Place et me présente à l'entrée face à la rue Rambuteau, soit à deux mètres de là où je me trouve. Obéissant, je redescends, galope, remonte, contourne et me retrouve à devoir vider mes poches pour avoir l'autorisation de passer sous le portique anti-métaux. Le procédé m'étonne, car le reste du bâtiment n'impose qu'une fouille approximative des sacs. La BPI doit recéler quelque trésor dont j'ignore tout, à moins que les attaques terroristes y soient plus à craindre qu'au Musée ? Après avoir récupérer mes clefs, sous, téléphone, etc. j'ai le droit de jouer avec quelques flip books et regarder les vitrines. Tandis que je choisis de m'en aller, on m'indique que la sortie ne peut se faire que par la grande Place, les deux mètres qui me sépare de la rue Beaubourg l'exigeant formellement. Je refais donc le même chemin que dix minutes auparavant pour rejoindre la bouche de métro Rambuteau. J'aimerais bien connaître la figure de l'imbécile qui a conçu ce périple que je rigole un bon coup. J'ai beau savoir que la BPI est indépendante du Centre, que celui-ci est réputé pour l'incommunicabilité entre ses différents services, que toute administration cache en son sein et à tous les niveaux quelques pervers rendant la vie impossible à leurs subalternes et aux usagers, je me suis tout de même fait avoir. Bravo, bien joué !
Pour me remonter le moral et me remettre en jambes après cet épisode kafkaïen, je suis passé au Pain de sucre déguster un gâteau au chocolat, puisque c'était l'heure du sucre de mon chrono-régime...