70 Humeurs & opinions - avril 2007 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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jeudi 26 avril 2007

À bout de souffle


Il ne manquait que ça. Le billet que je viens de rédiger s'est volatilisé sans que je sache pourquoi. Je n'étais déjà pas très beau à voir, mais là, c'est le bouquet ! La perte de mémoire devient contagieuse. Comment réécrire un texte dont la précision commençait à me remonter le moral ? Depuis quelque temps je ne dors plus beaucoup. Lorsque je n'ai pas de boulot je bosse trois fois plus que d'habitude parce que je veux être certain d'avoir tout entrepris pour retrouver l'équilibre. Lorsque le travail revient, c'est en général tout d'un coup, au même moment, je bosse alors trois fois plus que d'habitude pour assurer correctement dans les délais. Je me demande où va se nicher l'habitude, ce trois fois moins qu'on aurait tort d'assimiler trop vite à du repos. Peut-être la période qui suit celle d'activité intense et rémunérée me permet-elle de trouver une allure de croisière, et encore, à condition d'entrevoir des projets aux échéances certaines... C'est faisable si les proches sont synchrones et ne sollicitent pas, même involontairement, une solidarité naturelle qui ne demande qu'à s'exprimer librement. With a little help from my friends. Nous sommes fragiles. Parfois un geste, un petit mot, un sourire, un baiser nous fait sortir du noir que l'on broie à force de ne plus voir d'autre lumière que l'intérieure, une lampe de Wood qui montre les fluorescences de l'âme, mais ne risque pas de nous redonner des couleurs. Quant au repos, il faudra attendre des jours meilleurs où gésir à son aise, comme s'il existait une retraite autre que l'absence. On pourra toujours faire l'éloge de la fuite, il n'y a que la mort qui apporte le repos, pour les couleurs on ferait encore tintin. Alors on marche, une (belle) jambe après l'autre, en attendant que le soleil nous réchauffe le cœur. Coup de fil ventilateur. On saisit les mains qui se présentent, les corps que l'on étreint, les paroles que l'on boit, une voix. Je sauve.

lundi 23 avril 2007

Le vote utile a permis à la social-démocratie de se débarrasser de la gauche


Hier soir, le site de Libération montre les pourcentages sur un petit croquis représentant l'hémicycle. C'est étrange, les couleurs chaudes remportent plus de 50% !? J'essaye de comprendre le shéma, partant de l'extrême-droite gris acier, puis la droite de Sarkozy bleu roi... À l'autre bout il y a un petit rogaton aux couleurs sombres, suivi d'un quart de rouge et une tranche d'orange qui déborde sur la partie droite. Je comprends avec stupeur que le coup de rouge tout à gauche représente Ségolène Royal et que la part de tarte orange figure Bayrou. Argh ! Bayrou serait passé à gauche ? Il faut que l'on m'explique qu'est-ce que l'UDF fiche là ? Il y a comme un glissement qui tasse la gauche dans le petit coin près du radiateur.
Mitterrand avait tout fait pour réduire l'influence du PCF, le vote utile a fait glisser l'hémicycle vers la droite. C'est un grave tournant de notre histoire qui vient d'avoir lieu en France. La social-démocratie vient d'écraser la gauche. On a enfin nos Démocrates face aux Républicains. Le puzzle clanique de l'extrême-gauche n'a pas arrangé les choses. Les partisans du vote utile, pris de peur ou d'un féminisme déplacé (il y avait tout de même d'autres femmes qui se présentaient à gauche !), ont été les complices involontaires de cette bascule de l'Histoire.
Dans quelle mesure les législatives pourront-elles rattrapé cette déviance droitière ?

dimanche 22 avril 2007

La société du spectacle acquiert sa vitesse de croisière


Comme je n'ai pas le temps d'écrire de billet ce matin, car je dois aller voter, que ce soit pour un des clans alternatifs ou en appuyant sur le bouton blanc tout en bas à gauche, pour ensuite passer la journée à diriger l'enregistrement des élèves de trois conservatoires de musique qui ont, eux, réussi à s'entendre pour jouer ensemble dans le cadre de Jazz 93, je vous livre les dernières phrases reçues de Minneapolis de l'ami Jean :
" En lisant l'édito de Laurent Joffrin dans Libération.com samedi matin, l'inverse : culpabiliser ceux qui "ne voteraient pas Royal d'être coupables de rayer la gauche de la carte" sans même estimer que cette gauche là se raye elle-même de la carte à force d'être à droite. Combien de temps va t-on nous refaire le coup des élections de 33 en Allemagne quand les sociaux démocrates avaient tant déçu, tant trahi et qu'en plus après ils montraient du doigt en les désignant coupables (1) ceux qui ne voulaient plus suivre ? Ces élections nous précipitent dans un abîme (ou le revèle) d'abandon collaborationiste par défaut.

(1) Alors que ceux-là mêmes, Spartakistes, anarchistes, communistes avaient vu les dangers du fascisme montant que les sociaux démocrates niaient (en flattant même ses germes)."

Je me reconnais aussi dans les propos d'un rédacteur de la revue Tausend Augen que je ne connais pas et qui répond par mail à un camarade ex-PC puis ex-Verts qui a omis de cacher sa liste d'adresses et appelle à voter Ségolène Royal au premier tour :

"Tout d'abord, j'éviterais de personnifier l'élection présidentielle, étant entendu que des partis sont derrière les candidats, et que les législatives qui arrivent ensuite ne confirmeront pas nécessairement la majorité présidentielle : nous avons en cas de victoire de la droite - ce qui n'est pas inévitable - la possibilité d'envoyer une majorité de gauche au Parlement. Personne n'en parle, et pourtant cela devrait être un enjeu parmi d'autres de l'échéance présidentielle. (...)
Je ne trouve pas le projet socialiste particulièrement progressiste. Étant entendu également qu'un programme aujourd'hui est avant tout pour les grands partis un outil de communication plutôt qu'un échéancier programmatique, et ayant vu les socialistes à l'œuvre, je ne suis pas convaincu.
Le danger que représente Sarkozy est réel, mais c'est avec la force de la conviction qu'on le combattra, d'où la nécessité au premier tour d'un vote de conviction, et pas d'un vote de renoncement ou de peur. La démocratie a besoin de citoyens engagés ayant des idées à défendre. (...)
Cette façon qu'ont les candidats de laisser entendre qu'ils pourront changer quelque chose une fois au pouvoir sans renégocier quasi-intégralement les traités européens a quelque chose de cynique. Ségolène Royal, partisane du oui, comme les autres. Je ne partage pas cette vision cynique et manipulatrice de la politique, qui discrédite celle-ci auprès des citoyens majoritairement partisans du "non".
Je suis atterré par l'échec de la candidature unique de la gauche alternative, et en même temps cela ne m'étonne pas. Je voterai de ce côté-là cependant, car je suis convaincu que la victoire de la gauche passe par un partenaire fort à la gauche du PS. Sinon, il n'aura plus qu'à s'allier avec l'UDF pour l'emporter. Remarquez, cela conduirait probablement à une scission du PS, à la création d'un Parti Social Démocrate, et à la recomposition à gauche de deux nouveaux pôles. Nous verrons bien.
Partageant les mêmes idées féministes que vous, je note qu'il y a d'autres femmes candidates, et féministes également qui plus est. Les exemples de Tansu Ciller, Benazir Bhutto, Indira Gandhi ou Margaret Thatcher ne m'inclinent pas à penser qu'une femme au pouvoir serait fondamentalement différente en soi... Malheureusement, sinon tout serait tellement simple. Le pouvoir, lui, pose problème.
Si Ségolène Royal est au second tour, et qu'elle rassemble à gauche, je voterai pour elle. Avec l'espoir qu'elle gouvernera avec une gauche forte, et non avec un centre dur, dont elle partage pourtant un certain nombre de postulats..."

Je suis sidéré par la lecture des tracts des 12 candidats. Seuls Olivier Besancenot et Marie-Georges Buffet font des propositions claires qui pourraient s'approcher de ma sensibilité. Je suis surtout atterré par le manque de contenu idéologique de la campagne des candidats de "la gauche". Les médias ont pris le pouvoir et la société du spectacle a acquis sa vitesse de croisière. Il m'est devenu impossible de voter pour le PCF qui, avec le Programme Commun il y a trente ans, fut le premier parti à favoriser la stratégie au détriment des idées. On ne peut pas dire que cela lui ait réussi. Restent Besancenot (mais le puzzle clanique de l'extrême-gauche ressemble à la guerre des boutons) ou le déni des institutions par vote blanc, puisque la démocratie bourgeoise montre enfin ses limites. Elsa dit que je devrais voter Besancenot pour qu'il puisse au moins rembourser sa campagne. J'ai encore quelques minutes pour réfléchir, car, en plus, on va me faire voter mécaniquement. Le bourrage d'urnes ne date pas non plus d'hier...

L'illustration est de Dave McKean.

jeudi 19 avril 2007

Tous coupables !


Après l'extraordinaire solidarité iconographiée qui s'est exprimée envers le dessinateur Placid, coupable d'injure envers une administration, en l'occurrence la police nationale sur le blog Tous Cochons (patience, la page est longue à charger tant il y a de contributions dessinées), sort cette semaine Tous Coupables !, 400 pages de dessins, 350 signatures, plus de 40 éditeurs. Zou et Max continuent à publier sur une page MySpace les nouveaux dessins qui arrivent, ZaleaTV est de la partie, rejoignez le mouvement en achetant le pavé (de papier) dans votre librairie, seulement 16 euros.


La couverture du fascicule incriminé !

mercredi 18 avril 2007

Hécatombe


La violence américaine fait partie de ses racines. Le génocide indien sera-t-il jamais reconnu ? Les armes à feu jouent un rôle considérable dans sa constitution. Le deuxième amendement. La ruée vers l'or. Le mythe passe du western (l'ouest) au film de gangsters (le nord, l'est). Et du film de guerre on part à la guerre. Hiroshima, Nagasaki. L'esclavage est encore tout proche (pas seulement au sud). C'est pousser loin l'exploitation. Struggle for life. MacCarthy. Pourquoi nous combattons. On imagine des coups fumants, des plans rocambolesques, des gangsters qui mettent le pays en coupe réglée, la mafia, on imagine moins bien que des bandits aient pu réellement prendre possession de la première puissance mondiale. Assassinats. Gamins exécutés. Exportation de la violence. Impérialisme. Les cow-boys du Texas protègent leurs puits de pétrole. À Tribeca, on rejoue L'incendie du Reichstag. Une mécanique militaire, plusieurs années de préparation, le complot. Celui du 11 septembre 2001 peut être irrecevable pour quiconque pense à tous et à chacun. Cela défie la morale. Mais que fait Jack Bauer ? L'organisation. À qui profite le crime ? Le blanchiment de l'argent de la drogue, la vente d'armes, l'industrie pharmaceutique, les délocalisations, les paradis fiscaux, les pavillons de complaisance, les accords secrets, mais non, tout cela n'existe pas, ce ne sont que scénarios invraisemblables ! Qu'est-ce qui ne s'est déjà joué dans l'Histoire qui ne se rejoue encore ? Coups fourrés, promesses, mensonges, trahisons, provocations. Qu'en est-il de l'exploitation de l'homme par l'homme ? Toutes les autres espèces parquées, décimées ? À quoi servent les coutumes ? Qui veut partager leur sort ? D'où vient toute cette violence ? Pour quoi faire ? Virginia Tech. Aucun massacre n'est croyable.

mardi 17 avril 2007

Les lois de la physique appliquées aux tours jumelles


Il n'y a pas que les élections présidentielles... Il n'y a pas que le formatage honteux du film de Françoise qui nous préoccupe, même si tout cela est emblématique de ce qu'est devenue la télévision... Le temps file et révèle le dessous des manipulations médiatiques... Après Loose Change, un autre film signalé par Olivier sur le complot du 11 septembre. Époustouflant encore une fois. 90 minutes à voir jusqu'au bout. La première partie de 911 Mysteries, très technique, analyse les données physiques de l'explosion des deux tours jumelles. La seconde dévoile encore quelques secrets. Quand les criminels seront-ils démasqués ? Ce documentaire est la première partie d'un triptyque, elle s'intitule Demolitions. Les suivantes, en cours de réalisation, seront Hijackers and Planes (Pirates et avions) et Who Benefits (Qui en profite). Nombreuses informations sur ReOpen911 (en français), WeKnow et Question911.
Sur Loose Change, voir les billets des 29 mars, 27 avril et 6 septembre 2006.

vendredi 13 avril 2007

Sarkozy par Onfray


Pascale m'envoie le texte du blog du 3 avril du philosophe Michel Onfray dont Françoise dévore les livres depuis quelques semaines. L'Université du goût initié par Michel Onfray a attiré l'attention de Françoise qui travaille sur un projet de théâtre et Internet autour de la cuisine pour le Théâtre Paris-Villette. Le blog d'Onfray est hébergé par le Nouvel Observateur, mais l'entretien avec Nicolas Sarkozy dont il est question ici et dont la lecture est vivement conseillée est une commande de Philosophie Magazine.

On a l'impression que les élections présidentielles concernent plus les médias que le fait politique. On n'en est pas encore aux shows à l'américaine, mais pas loin. Le cirque médiatique ressemble plus à un match de catch qu'à un débat idéologique. La télé-réalité a envahi tous les secteurs de la vie citoyenne. Tout est noyé dans les flonflons et les tours de passe-passe. La boîte à mails est inondée de faux comme le prétendu sondage du CEVIPOF donnant Le Pen en première place. Je cite Pascal Perrineau, directeur du Centre d'Etudes de la Vie Politique en France : La rumeur persistante qui prête au CEVIPOF la réalisation d'une enquête selon laquelle J.M. Le Pen aurait 20% d'intentions de vote, N . Sarkozy 19%, S. Royal 18%, F. Bayrou 11% n' a aucun fondement. La dernière enquête du CEVIPOF a été réalisée du 5 au 19 février 2007 (4ème vague du baromètre politique français) et les intentions de vote recensées dans la perspective du premier tour de l'élection présidentielle étaient alors les suivantes : 31% pour N. Sarkozy, 25% pour S. Royal, 15% pour F. Bayrou, 12% pour J.M. Le Pen. Mais j'ai honte de me laisser aller à livrer ces chiffres tout aussi manipulatoires. N'y a-t-il rien de plus anti-démocratique qu'un sondage ?
Vérifier ses sources avant de tomber dans le panneau des manipulations du Net. La peur a fait voter à 82% pour Chirac, permettant ainsi à Sarkozy d'accéder au pouvoir. La peur est encore le moteur de ces nouvelles élections. Quelle connerie les Français, qu'ils se pensent de droite ou de gauche, s'apprêtent-ils à faire cette fois-ci ?
Lorsque ce n'est pas de la peur, pas mal de filles (et de gars) disent vouloir voter pour une femme, qu'au moins cela changera ! Ça part d'un bon sentiment, mais, Anglaises, auraient-elles voté Margaret Thatcher pour autant ?

mardi 3 avril 2007

Les polices européennes à l'entraînement


Ce billet relate les articles parus en page 3 du Monde Diplomatique d'avril 2007 (je cite ici abondamment René Vasquez Diaz) et les sites rebellyon.info et IndyMedia.org. Michel Thion, ne s'expliquant pas le silence de la presse française, fait suivre cette information alarmante concernant l'expulsion ultra violente, à Copenhague le mois dernier, contre le célèbre squat d’Ungdomshuset (Maison de la Jeunesse), vieux de 25 ans, par des unités anti-terroristes. De nouvelles techniques y ont été expérimentées par la police danoise sous l'observation (et avec les conseils ?) de diverses polices européennes. Des unités d’élite ont donné l’assaut par le toit, en utilisant deux hélicoptères, des gaz lacrymogènes et des canons à eau aspergeant portes et fenêtres d'une étrange mousse qui durcit instantanément. Tous les occupants, 36 au total, moyenne d'âge 20 ans, sans armes et sans intentions violentes, ont été assaillis par des centaines de policiers et arrêtés.


Cette expulsion d'un lieu emblématique de la contre-culture au profit d'une secte intégriste danoise et sa démolition qui a suivi sont historiquement lourdes de sens... Construite en 1897, la Maison du Peuple avait reçu Lénine et Rosa Luxembourg. Le 26 août 1910, lors d'une conférence internationale de femmes socialistes Clara Zetkin y lança l'idée d'une journée internationale de la femme... L'Ungdomshuset hébergeait une librairie, une salle de concert et des salles de répétition, un studio d'enregistrement, une imprimerie, de nombreuses salles de réunion et une cuisine collective. Des manifestations de protestation ont dégénéré en émeutes dans toute la ville. Les techniques utilisées rappellent entre autres celles de la police française pendant les manifestations contre le CPE (infiltration de flics déguisés se jetant soudain sur les "meneurs"). À la Maison de la Jeunesse, l'expérience de laboratoire en matière de répression policière augure mal des prochaines réactions de nos démocraties bourgeoises à bout de souffle.

dimanche 1 avril 2007

Le vote blanc


Qu'est-ce que c'est que cette démocratie qui impose de voter "utile" dès le premier tour des élections sans pouvoir exprimer ses opinions ?

On nous fait croire que nous n'avons pas d'autre choix que de voter Royal pour empêcher Sarkozy. Si c'est vrai, le processus démocratique a atteint ses limites. En bref, on aura déjà voté à ma place avant même que j'ai glissé mon bulletin dans l'urne. De plus, les décisions ne se prennent plus au niveau national ni politique, mais sont entre les mains du pouvoir économique international. À moins de vous sentir vraiment représenter par l'un des candidats de "l'extrême-gauche" et que vous résistiez à la pression de la peur, la seule manière de se désolidariser de cette mascarade grossière, de ce dévoiement des institutions républicaines, de cette manipulation de l'implication citoyenne, ne serait-elle pas de voter blanc, comme dans La lucidité, le roman de José Saramago ?

Quelques questions à développer :
- La peur qui nous a fait voter la dernière fois à 82% pour Chirac n'a-t-elle pas mis en place Sarkozy ?
- Les responsables du résultat du vote sont-ils les électeurs ou les candidats dont les programmes insipides, démagogiques, anachroniques n'ont pas su les convaincre ?
- Absente des programmes des 12 candidats, la culture, fondement d'une société, s'opposerait-elle aux enjeux économiques ? Elle n'est pas plus évoquée ici que dans la Constitution Européenne refusée par les Français.
- Les responsables de notre choix de vie sont-ils nos prétendus représentants ou l'avenir est-il entre les mains de chacun ?
- Les adeptes du vote obligatoire, tels Fabius ou Sarkozy, y ont renoncé lorsqu'ils se sont aperçus que cela validerait le bulletin blanc, désaveu des institutions. Est-ce juste d'assimiler les bulletins blancs aux bulletins nuls ?

Ce billet n'est hélas pas un poisson d'avril. Bon anniversaire, Jean !