70 Humeurs & opinions - mai 2011 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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vendredi 27 mai 2011

Comment devenir riche ?


Hier matin Jonathan me fait suivre un article du New York Times sur la nouvelle résidence de DSK que la presse française résume ensuite sans en livrer les détails. "His new home is a free-standing 3-floor town house in TriBeCa, on the market for nearly $14 million. The town house features a rooftop deck, a fitness center, a custom theater, a steam spa bath, two Italian limestone baths, two Duravit jet tubs, a waterfall shower and a dual rainfall steam shower." Patrick Dorffer traduit l'annonce de la mise en vente à 13,995,000 dollars : "Quatre chambres, trois salles de bain avec baignoire et douche, une salle de cinéma, une autre dédiée au sport, un spa avec bain de vapeur, une terrasse sur le toit avec mobilier d'extérieur et coquette statue de cochon... Le tout sur trois étages, pour 630 m2 au total, avec parquet en chêne, dans une rue pavée en plein cœur de Tribeca, quartier résidentiel de Manhattan à New York, dans lequel il aura pour voisins Mariah Carey, Jay-Z, David Letterman ou Robert De Niro. Dominique Strauss-Kahn a pris possession mercredi de sa résidence surveillée à 50.000 dollars (35.000 euros) par mois, au 153 Franklin Street. Mais donnez-vous la peine d'entrer pour une petite visite guidée." Appréciez le choix musical !


Sur FaceBook Marie-Anne interroge : "Ça c'est de l'info ! Quel intérêt ?" et me traite gentiment de petit malin lorsque je feins de comprendre l'effet quasi brechtien de son commentaire. Comme elle ajoute "Le scandale est-il dans cet appartement payé sur ses deniers ou dans nos cellules insalubres où s'entassent des personnes non encore jugées ou dont la place serait plutôt un centre de soins ?", je réponds "Sans la plus-value faite sur le dos des pauvres, il n'y aurait pas de riches !". Car qu'est-ce qui permet à quelques uns de s'enrichir lorsque le plus grand nombre reste pauvre ? L'héritage repousse la question aux générations antérieures sans la résoudre. En quoi un travail aurait-il plus de valeur qu'un autre ? Coup de bluff magistral lié à l'oppression de classe qui valorise l'organisation à l'action ou simplement antériorité de l'innovation ? Ou est-ce l'arnaque de la propriété que Proudhon assimile au vol ? La plus-value faite sur le dos de la majorité des travailleurs est-elle la seule méthode pour devenir riche ? La spéculation peut revêtir maintes formes, mais c'est l'acceptation du système qui pérennise l'écart de richesse. Aussi pour payer de ses deniers le barbecue ironiquement déguisé en cochon (photo) il aura fallu exploiter du monde, créant des iniquités poussant le lumpen à certaines formes de révolte anti-sociales rejetant en prison et en asile plus de pensionnaires que ces centres ne peuvent en contenir !

mardi 24 mai 2011

Funérailles clandestines


J'ai rédigé ce billet il y a plus de deux ans, mais Jonathan Buchsbaum m'avait demandé de ne pas le publier avant que le livre de Mark Jacobson ne soit édité. Maintenant que The Lampshade: A Holocaust Detective Story from Buchenwald to New Orleans (L'abat-jour : un enquêteur de l'holocauste de Buchenwald à la Nouvelle-Orleans) est sorti, je remercie Jacobson pour le scoop qu'il communiqua à mon ami new-yorkais qui me le confia à son tour ce 2 septembre 2008.
Les habitants étaient alors plus préoccupés par le passage de Gustav que par les funérailles des victimes non identifiées de Katrina. Un ouragan chasse l'autre, mais le scandale n'a pas été effacé. Le gouvernement fédéral n'a pas fait grand chose pour reconstruire la ville complètement délabrée depuis 2005. Devinez pourquoi ? Avez-vous vu, par exemple, When The Levees Broke ou Treme ? Et à qui appartiennent les quatre-vingt corps inhumés ? Pardon, six ! En effet, l'enterrement officiel, pour lequel Jacobson avait été prévenu à 6 heures du matin pour une cérémonie deux heures plus tard, concernait seulement six cadavres ! Où sont passés les autres ? Soixante quatorze corps avaient été enterrés la veille dans le secret... Quatre-vingt personnes non identifiées depuis la catastrophe, cela aurait fait trop mauvais effet pour la ville. Quatre-vingt portés disparus, non, quatre-vingt portés en terre sans avoir disparu. C'est énorme. Ne pas confondre avec les six cents disparus reconnus ! Ces quatre-vingt-là n'en font pas partie, ils n'ont simplement pas été réclamés, personne ne fut capable de les identifier. Leur nombre donne la mesure de la misère et l'escamotage celui de la mascarade. De quel pays parlons-nous ? Des États Unis d'Amérique.
Le livre de Mark Jacobson est une enquête sur l'origine de l'abat-jour en peau humaine de l'époque nazie qu'il a reçu d'un ami de la Nouvelle-Orleans juste après Katrina, et la réflexion qu'elle implique sur sa judéité.
La photo récupérée sur Internet porte la légende : Milvirtha Hendricks (1920-2009). Her little life was made larger because of the impact of Katrina on New Orleans (Courtesy: SF BayView).
En 1968, ma sœur et moi avions passé la journée à New Orleans, admirant les maisons et croisant un orchestre de jazz fidèle à la tradition. Ne connaissant aucun endroit pour y dormir, nous étions repartis le soir par un des Greyhound Buses qui nous avait amenés le matin-même. Nous passions ainsi la nuit sur les routes lorsque nous ne trouvions personne pour nous héberger. J'avais quinze ans, Agnès en avait treize et demi. Tout seuls nous avons fait le tour des USA pendant près de trois mois, voyage initiatique que je raconterai lorsque j'aurai retrouvé les diapositives... Une histoire en entraîne une autre. Trois ans plus tôt, le 12 août 1965, j'assistai à l'enterrement d'un type que je ne connaissais pas, mais qui portait le même nom que moi, à Stratford, Connecticut. Le rite m'avait estomaqué. Six Feet Under. Ce soir j'ai rouvert le journal illustré que je tenais en anglais...

samedi 21 mai 2011

Anti-communisme, Art nouveau et Arpentage


En fait de Musée du communisme, c'est plutôt celui de l'anti-communisme, les cartes-postales vendues à l'entrée pouvant même prétendre à l'adjectif "primaire" pour leur humour cynique style "Pas besoin de détergent à Prague puisque nous avons le lavage de cerveau !". Je prends quelques clichés de la salle d'interrogatoire et nous suivons la chronologie de 1945 à l'abstraction de ces dernières années en passant par le Printemps de Prague en 1968 réprimé par les chars russes, la Charte 77 initiée, entre autres, par Vaclav Havel et la Révolution de velours qu'il baptisa ainsi en hommage au Velvet Underground en 1989. Les films projetés sont particulièrement émouvants comme ceux du Musée Mucha où l'on voit Paris, New York et Prague au début du siècle en regard des affiches Art Nouveau.


À Prague les distances sont toujours beaucoup plus courtes que nous l'imaginions. Nous n'emprunterons pas une seule fois le tramway, mais nous aurons marché, marché, marché, en long, en large et en travers. Cela tombe bien avec l'orage qui se profile et les hallebardes qui s'en suivront. C'est aussi le meilleur moyen pour apprécier les édifices d'époques si différentes, mais qui s'intègrent tous au plan d'urbanisme. Il semble, par exemple, que les couleurs pastels vert pistache, jaune pâle ou gris bleu obéissent à un nuancier assez strict. On reconnaît souvent les touristes à leur nez en l'air.


Comme en France tout le monde traverse n'importe comment. L'indiscipline serait-elle un signe de création protéiforme ? Entendre le mouvement brownien qui s'insinue dans tous les arts sans qu'aucune école n'écrase la diversité. Malgré sa situation géographique la capitale de la République Tchèque possède le charme des pays du sud, elle respire la culture par tous les pores de son bitume, ou plutôt de ses pavés, pavés que Françoise admire à chaque pas. J'ai failli en glisser quelques uns dans sa valise, mais au delà de vingt-trois kilos cela peut coûter cher !
L'orage est passé aussi vite qu'il avait foncé sur nous, lavant le ciel des quelques nuages qui faisaient ressembler le paysage à un Chirico. Nous avons rouvert les yeux sur un à-plat bleu, climat idéal pour terminer notre escapade...

mercredi 4 mai 2011

Youkaïdi, youkaïda, où est Ben Laden ?


Le 11 septembre 2001 j'avais invité ma fille adolescente à, pour une fois, regarder la télévision pour constater comment le discours changerait au fur et à mesure de la soirée. La démonstration avait été flagrante. Nous retrouverons plus tard, dans les films dénonçant la manipulation médiatique, les témoignages disparus au fur et à mesure de l'élaboration de la version officielle. On m'accusa évidemment de paranoïa de la conspiration, sans que jamais ne soit apportées de réponses aux interrogations suscitées par la douteuse explication du gouvernement Bush.
À l'investiture de Barack Obama j'avais souligné ici qu'il était le candidat préféré de la CIA. Comme d'habitude, nombreux camarades ne prirent pas très au sérieux ces allégations.
En septembre 2006, mon article "Ben Laden, mort-né" passa relativement inaperçu. Me référant à un article du Figaro (si si !) repris par la résistance américaine, j'y écrivais que Ben Laden était une création pure et simple de la CIA et que, risquant de dévoiler le pot aux roses, il ne pourrait jamais être capturé vivant.
Bilan des courses : Obama vient de nommer le directeur de la CIA, Leon Panetta, secrétaire à la Défense, et une semaine plus tard le Super Vilain est tué par un raid rondement mené ! La côte du président actuel remonte dans les sondages alors que sa popularité était très basse. Les fiascos afghan, irakien, lybien, etc. sont un peu occultés. L'occident chrétien crie victoire.
La photo de Ben Laden mort, diffusée dans le monde entier (devinez son origine) s'avère un faux, tiens tiens, et ce grâce à la vigilance d'utilisateurs de Twitter ! Alors plutôt que de prouver l'impossible on jette le cadavre à la mer. Pour justifier ce nouvel escamotage on avance le désir de ne pas créer de lieu de pèlerinage aux terroristes du monde entier. On se marre. On peut se demander pourquoi le métal fondu du World Trade Center a été intégralement envoyé en Chine pour recyclage. Pour éviter de créer un lieu de pèlerinage ? Et la presse de répéter servilement les mêmes inepties sans émettre le moindre doute sur les informations qui lui sont transmises par les organes gouvernementaux.
Pour l'instant en marge du discours officiel, le rôle des blogueurs s'assimilerait-il à une veille citoyenne ? Revendiquons une nouvelle démocratie, directe cette fois, où le pouvoir de la population serait d'abord de réfléchir au lieu de se laisser entraîner à des jeux télévisés décérébrants et à des concours d'intox qui rappellent les livres d'histoire où j'apprenais comme Napoléon était un grand homme et les Africains que leurs ancêtres étaient Gaulois. Il fallut que certains s'insurgent pour que l'on arrête de nous servir ces balivernes. Les guerres ont de tous temps été justifiées par d'énormes mensonges (première et seconde guerres mondiales, guerres coloniales, ou plus récemment invasion de l'Afghanistan et de l'Irak, intervention au Rwanda ou en Côte d'Ivoire, etc.). Combien de temps encore nous fera-t-on avaler ces couleuvres ?
Plus c'est gros plus ça passe. Il ne s'agit heureusement ni de "théorie du complot", ni de négationnisme, mais simplement de comprendre que l'information détenue par le pouvoir a toujours été une arme redoutable, que ce soit les histoires à dormir debout que les religions nous assènent depuis des siècles ou la messe du 20 heures où l'on n'apprend jamais rien des tenants et aboutissants des "faits" servis à l'heure des repas. Plutôt que chercher qui dit la vérité, analysons les enjeux pour comprendre qui nous berne et pourquoi.

N.B. : en cherchant des informations contradictoires sur Internet j'ai trouvé une interview de Benhazir Bhutto affirmant que Ben Laden a été tué en 2002, elle sera assassinée cinq ans plus tard. En janvier 2010 l'ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, Alain Chouet, affirmait la mort d'Al-Qaïda devant le Sénat, également en 2002. Hier, sur son blog, Pierre Oscar Lévy, toujours sur la brèche, reproduisait l'intégrale de la passionnante allocution en vidéo que je vous recommande fortement.

lundi 2 mai 2011

Retour sur la mort de Ben Laden


Le 23 septembre 2006, j'écrivais un billet intitulé Ben Laden, mort-né...
No comment ?

Le casse du siècle


Ce n'est pas une crise, c'est un casse ! Plusieurs films récents montrent comment une bande mafieuse a pris le contrôle des ressources planétaires à son profit. La théorie du complot explose devant les faits qui parlent d'eux-mêmes. Pas de parano, ce n'est plus de mise, mais une interrogation sévère sur comment s'en débarrasser.
Le film Solutions locales pour un désordre global de Coline Serreau montrait l'absurdité criminelle de l'industrie agroalimentaire (et ouvrait quelques perspectives de résistance). La collection de DVD "Docs citoyens" éditée par les Éditions Montparnasse rassemble également La Stratégie du choc, We Feed the World - le marché de la faim, Tchernobyl - la vie contaminée - vivre avec Tchernobyl, Plastic Planet, Les Médicamenteurs, Disparition des abeilles - la fin d’un mystère, Ces fromages qu’on assassine, Écologie - ces catastrophes qui changèrent le monde, etc. Inside Job de Charles Ferguson décortique l'escroquerie internationale qui a abouti au crash économique de 2008. La dépression mondiale a coûté plus de 20 000 milliards de dollars, engendrant pour des millions de personnes la perte de leur emploi et leur maison, et d'un autre côté permettant à quelques uns de s'enrichir au delà de l'imaginable. L'industrie et surtout les banques ont mis la main sur le pouvoir politique, faisant partout passer les lois qui les arrangent, dérégulation leur permettant chaque fois d'engranger plus de profits, en ruinant les petits et s'attaquant à la classe moyenne encore solvable ! Dommage que le film de Ferguson ne bénéficie pas d'une analyse marxiste, il aurait été encore plus saisissant. Le seul énoncé des faits rapportés par des économistes, journalistes et politiciens suffit à démontrer le crime dont sont responsables les banques. Les Français Dominique Strauss-Kahn et Christine Lagarde, qui font partie de l'éloquente distribution du film, ont l'air de gentilles brebis à côté des assassins patentés, c'est tout dire ! Le journaliste Denis Robert, qui avait montré comment les chambres de compensation camouflaient les échanges économiques inavouables, a finalement eu gain de cause...
Face au hold-up bancaire, à la destruction systématique des ressources naturelles, à l'appauvrissement des populations et à la famine qui continue de sévir, la prétendue démocratie en prend un coup. Dans le passé on vous concoctait une bonne guerre qui envoyait au casse-pipe les laissés pour compte pour rééquilibrer la société, mais depuis que les armuriers ont trouvé le moyen de vendre leurs armes aux pays pauvres, le front a changé de lignes. En réalité cela se perpétue, mais à une plus grande échelle. La guerre que nos gouvernements à la solde de l'industrie mènent contre le monde fait moins de dégâts sur nos territoires nationaux sans savoir se débarrasser de ses indésirables. Et lorsque la Novlangue évoque les effets collatéraux, qu'est-ce que 2000 victimes en un jour quand 30000 enfants meurent toujours de malnutrition dans le même temps, et ce 365 jours par an ? Les chiffres n'ont jamais voulu rien dire. Ce ne sont que des images, des images distillées par les Informations pour nous abrutir.
Nous sommes tous complices, confortablement assis devant nos écrans hypnotiques. Nous ne serons pourtant pas indemnes. Les armes de destruction massive (économie confisquée, nucléaire aux retombées planétaires, massacre des espèces animales et végétales, etc.) sont à l'image de ce que les générations précédentes craignaient avec les bombes atomiques, personne n'est plus à l'abri ! Les assassins sont suicidaires, mais nul ne peut présager des réveils des peuples. Les révolutions sont parfois rouges, parfois brunes, et elles aboutissent souvent à des massacres, passé l'enthousiasme des premiers jours. Quoi qu'il arrive elles sont inéluctables. Le printemps arabe montre que rien n'est immuable et que les femmes et les hommes peuvent se révolter et changer la donne. Le mensonge qui entoure la catastrophe de Fukushima finira par se dévoiler, petit à petit, avec tact ! Mais la mafia des banques a de la ressource. On a cru longtemps que la télévision était devenue le nouvel opium du peuple, c'était sans compter l'esprit communautaire et la peur. Plutôt que d'assumer nos responsabilités qui nous condamnent comme complices, plutôt que d'affronter la mort devant laquelle nous finissons tous égaux, plutôt que de nous mettre au travail pour chasser les cyniques profiteurs, nous préférons nous enfermer dans des replis communautaires où les encensoirs diffusent leurs messes soporifiques. La religion fait son come back. Il ne manquait que ça ! Rappelez-moi où est l'interrupteur pour allumer la lumière... L'obscurantisme n'annonce pas de bonnes nouvelles. Sans éducation, la démocratie est un canular. La loi du plus grand nombre est dictée par les marionnettistes.
Le pire est arrivé lorsque le Capital est devenu marxiste et que les peuples ont oublié une fois de plus de se battre pour leurs intérêts de classe. L'ultralibéralisme est une révolution internationale telle qu'imaginée par Trotsky, sauf qu'elle profite aux riches qui ont compris le mécanisme. Le crime organisé a pris le pouvoir sur nos gouvernements. Le communautarisme et le nationalisme sont la réponse des indigents. Il n'y a plus beaucoup de solutions. S'enfoncer dans l'entropie autodestructrice ou arrêter brutalement le hold-up dont est coupable une bande de cols blancs toujours plus avides, drogués au nombre de zéros sur leurs comptes offshore ? Il n'y a rien de bien nouveau dans ce casse de quelques uns au détriment de l'ensemble. Sauf que les proportions sont devenues planétaires, les dégâts irrémédiables. Jamais dans l'histoire de l'humanité les risques n'ont été si grands. Le seul progrès dont nous pourrions être fiers est celui qui supprimerait l'exploitation de l'homme par l'homme, et sa mégalanthropie détruisant avec lui toutes les autres espèces. Le reste est de la poudre aux yeux. Il y a du choix sur le marché de la drogue. Que souhaitons-nous défendre ? Quels sacrifices sommes-nous prêts à faire pour que cela change ? Quelles histoires pouvons-nous raconter à nos enfants ? Sera-t-il une fois ?