Il y a quatre ans sur mon statut FaceBook j'écrivais "La paranoïa est un suicide programmé". On me demanda de m'expliquer. Depuis 2006, j'avais écrit 4 articles :
Autodestruction
En Israël le communautarisme a enseveli la réflexion politique
Où fait-il bon vivre ?
Neige Nuit Sable Sang
Depuis j'en ai publié d'autres et 3 en particulier :
Ils diront qu'ils ne savaient pas (sur le film Jaffa, la mécanique de l'orange de Eyal Sivan)
Comment j'ai cessé d'être juif (sur le livre de Shlomo Sand)
Apartheid en Israël (sur le film de Emad Burnat, 5 caméras brisées).
J'aurais pu ajouter ceux de Simone Bitton que j'admire pour son engagement et la qualité de son œuvre.

Je me suis mobilisé pour le peuple palestinien il y a 47 ans lorsque j'ai compris que c'était la fin de tout ce que m'avaient appris mes parents, la fin de ma culture, mais pas de ma morale.
Mon père avait sauté du train qui l'emmenait vers la mort et mon grand-père avait été envoyé à Drancy et Auschwitz, gazé à Büchenwald. La politique du gouvernement israélien mettait un terme à des siècles où les juifs avaient su résister sans jamais manier le bâton. Aujourd'hui je me sens moins seul tant les voix d'hommes et de femmes d'origine juive ou pas s'élèvent pour dénoncer l'horreur de la colonisation, la politique d'extrême-droite du gouvernement israélien, le soutien belliqueux et intéressé des USA, la complicité criminelle de notre président paillasson (les ministres qui ne démissionneront pas cette semaine sont bannis à jamais), la couardise de l'ONU, et cette paranoïa du "tuons-les tous avant qu'ils nous tuent !"...


Aujourd'hui, oui, l'espoir renaît en lisant les commentaires de tous les justes qui veulent pouvoir continuer à se regarder dans la glace sans avoir honte. Mais il reste encore du chemin pour libérer les Palestiniens du joug de l'occupant et qu'enfin la paix règne sur cette partie du monde.