La vie reprend son cours. On travaille du chapeau. Les questions se bousculent. Et les réponses ne se presseront pas. Je pense aussi à ceux qui sont blessés, en particulier à Simon que je n'avais pas vu depuis qu'il était entré à Charlie, mais dont je suivais discrètement les aventures... On n'a pas d'autre choix que d'avancer, de continuer en criant merde aux cons et aux salauds. Rester sur nos gardes, pas pour les raisons à la noix qui misent sur la peur et la haine, mais pour ne pas nous laisser manipuler. Les infos racontent n'importe quoi, pour ne rien dire. Alors on prend le temps de réfléchir.

En marge des évènements qui nous assaillent, voici donc le second épisode de Un coup de dés jamais n'abolira le hasard enregistré live au Triton le 28 novembre 2014. La carte indiquant Court-circuit, nous glissons vers l'électronique. Médéric Collignon scratche son smartphone, Julien Desprez hache sa guitare, mon clavier cache le Mac. La carte offre un exemple de court-circuit : a man eating peas with the idea that they will improve his virility shovels them straight into his lap que je traduis un homme qui mange des petits pois en espérant que cela améliorera sa virilité les fait tomber sur ses genoux.
Les petits pois me suggèrent de passer au Tenori-on. Ses leds permettent de suivre leurs rebonds dans l'obscurité. Médéric transforme sa voix avec des effets posés sur un tabouret. Je termine avec des échantillons de grains de riz sur le manche d'une guitare. Celle de Julien souligne notre rôle d'électrons libres... Électrons libres, c'est ce que nous devons continuer à être...