C'est le week-end, billet détente. Hélas on ne s'improvise pas bricoleur. Lorsque je réussis à poser une étagère droite, c'est une victoire sur la nature qui me flatte plus que n'importe quoi. Mais samedi cela n'a pas été très probant. Décidé d'arrêter une petite fuite de radiateur au second étage, j'ai fêlé l'aluminium en serrant trop fort le purgeur, chose à ne jamais faire. Il était minuit passé, je m'étais endormi et réveillé, à nouveau sur le pont ! Plus rien ne marchait. La pompe ne tournait plus. Ayant cru avoir mis la chaudière en panne, le lendemain tôt j'appelle le chauffagiste qui me confirme que l'appareil est fichu. Le radiateur, pas la chaudière. Panique aidant, j'avais confondu les interrupteurs du brûleur et de l'accélérateur. Sauf que lorsque j'ai remis la pression, pas sur moi, là c'était stable, mais sur le système, l'eau a coulé depuis le second étage jusqu'au rez-de-chaussée. Inondation, cavalcade et serpillières. Je constate alors qu'un des lourds radiateurs en métal d'en bas est complètement cuit, rouillé, à remplacer lui aussi. Dans la foulée, je casse un disque 78 tours de jazz, mais je préfère ne pas regarder qui en est l'auteur, pour ne pas augmenter mon stress entretenu par mes allées et venues entre la cave et le second, quatre étages dans un sens, quatre dans l'autre, quatre à quatre ça fait les mollets. Tout s'arrangera avec le compte en banque, une sévère douloureuse qui me fait les pieds. Je suis pompé, je m'assieds, je ferme le rideau de fer, j'enfile mes palmes et plonge dans le bain, histoire de me changer les idées...