Sur la photo "vue du ciel", nouveau service des Pages blanches de l'Annuaire du Téléphone en ligne, on voit les bâtiments en volume, contrairement aux vues aériennes et au plan où tout est tristement plat. Cela ne vaut pas Google Maps et son extension récente Street View, mais on a un aperçu du quartier pour découvrir, par exemple, la densité de jardins cachés aux arpenteurs de bitume. J'ignore à quelle fréquence Google rafraîchit ses images, mais cela s'est déjà produit une fois depuis dix ans, puisque les ateliers vétustes d'en face ont été remplacés par des lofts. Street View me permettrait même de dater la prise de vues grâce à la voiture de Nicolas garée le long de la porte jaune du garage démontée. C'était il y a un. Le mur mitoyen était encore rose et la peinture orange n'avait pas encore inondé de soleil notre portion de rue. Sur la photo ci-dessus (Pages blanches), on voit très bien la maison de Caroline en travaux, les toits des voisins et les arbres que nous faisons tous pousser dès qu'il y a la moindre place !


Rappelant l'orange de l'enceinte côté rue, le mur repeint donne une lumière extraordinaire en repoussant les limites du jardin. Tout cet orange est comme un nez de clown au milieu de la figure du quartier. Les abeilles butinent les fleurs de l'églantier. Les bambous noirs n'en finissent pas de grandir, tranchant avec l'aridité du jardin d'à côté dont le propriétaire avait mystérieusement rasé les haies qui nous en isolaient pourtant agréablement... J'étais assez en colère lorsqu'il coupa l'immense peuplier où nichait et perchait toute une volière bigarrée. Ces lignes célèbrent simplement ma joie à regarder le mur vif où l'ombre du soir apporte un peu de contraste à nos perspectives d'avenir.