J'ai pris la photo des yuccas avant que le vent et la pluie en arrachent les fleurs. Ce n'est pas la première fois que je les photographie, mais quatre d'un coup est un évènement rare. De plus, la nouvelle couleur de la façade fait ressortir les grappes de clochettes blanches de manière encore plus épatante. Avec leurs pointes de feuilles pointues comme des aiguilles, mes "yucca filamentosa" ou yucca filamenteux forment un rempart cruel contre d'éventuels cambrioleurs. Près de la porte d'entrée, je suis obligé de les couper pour que personne ne se crève un œil. Ils se sont si bien adaptés au climat froid que j'ai beau couper régulièrement des troncs énormes, ils repoussent de plus belle. Comme pour la protubérante glycine, je ne comprends pas grand chose à leur floraison qui intervient plusieurs fois dans l'année. Avec le palmier et les bambous géants qui ont tous des feuilles persistantes, hiver comme été, le jardin rappelle un paysage tropical. Lorsque le thermomètre descend en dessous de zéro, depuis la fenêtre du sauna où je sue comme une bête, je me raconte des histoires de jungle en attendant d'y retourner.