70 Pratique - juillet 2007 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

mardi 24 juillet 2007

Beignets de courgettes


Une autre recette facile ! Râper les courgettes, les faire dégorger au gros sel, bien rincer, puis presser abondamment pour faire sortir toute l'eau. Mélanger avec des oignons coupés fins et du poivre. Faire frire en petits palets roulés dans la farine. C'est tout ! Alice passe trente secondes les oignons hachés au micro-ondes avant de les incorporer. Les fleurs de courgettes en beignets sont délicieuses, mais c'est plus difficile à réussir. Là on s'aventure sur le terrain des tempura, et c'est tout un art pour que cela reste léger.
Je tiens de ma famille une autre manière de consommer les courgettes lorsqu'elles sont petites. Les ébouillanter entières une minute sans les éplucher, les couper en deux dans le sens de la longueur et ajouter un filet d'huile d'olive et un peu de sel.

mercredi 18 juillet 2007

Le prêtre s'évanouit


J'aurais pu titrer Le jardin des délices (3) pour ce nouveau chapitre sur la plantation de Jean-Claude en plein La Ciotat, mais je veux cette fois rendre hommage à Rosette qui nous régale d'une recette arménienne d'une simplicité confondante. Elle la tient de sa mère, rescapée du génocide au début du siècle dernier.
Inciser des aubergines avec des gousses d'ail comme on fait d'un gigot. Saisir les fruits violacés dans l'huile cinq minutes de chaque côté, sans aucun autre additif, même pas de sel ! Réduire ensuite le feu en couvrant aux trois quarts. Au bout d'une demie heure, ajouter quelques tomates bien mûres. Attendez encore une heure pour savourer nature les aubergines Imam Baïle, un régal absolu qui fond dans la bouche et dont on ne peut se lasser. Son nom signifie d'ailleurs "Le prêtre s'évanouit" !
J'aime bien les recettes faciles qui font beaucoup d'effet...

lundi 2 juillet 2007

Le coup de bambou


J'ai voulu faire le malin, contenir les bambous sans enterrer de plaque de métal dans le sol, en arrachant simplement les rhizomes au fur et à mesure. Seulement voilà, c'était un leurre. Les feuilles mortes recouvraient l'action. J'ai laissé passer l'été dernier sans creuser le sol et les bambous se sont étalés partout sans que je m'en aperçoive. Ils ne sont pas profond du tout, mais leur force est inimaginable. Ils s'accrochent par une multitude de petites radicelles tout le long de leurs racines. Lorsqu'ils rencontrent un obstacle, ils se tordent jusqu'à faire des nœuds et poussent dans tous les sens, faisant tout exploser. Entendre pousser (pas le gazon, je déteste les pelouses) comme on pousse lorsque sa voiture est en panne. De toute leur force. J'ai commencé par creuser, tentant d'arracher ce que je dégageais, avec une pelle, avec mes mains... J'ai des ampoules d'un centimètre carré et j'arrive à peine à taper ce texte tant c'est douloureux et brûlant. J'ai remis la terre en place et déclaré forfait après trois heures d'acharnement sous le soleil matinal, à poil pour ne pas continuer à me salir. J'avais tenté d'humidifier la terre, mais ça n'a rien changé si ce n'est m'asperger de boue jusqu'à la racine des cheveux ! Si j'en reste là, et je ne vois pas comment faire autrement, les bambous étoufferont le palmier, le photunia et le bouleau pleureur, mais ils ne pourront s'étendre plus loin. À mon tour de m'étendre... Je suis perclus de courbatures.