70 Pratique - juillet 2008 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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lundi 7 juillet 2008

Des nèfles !


Quelle injustice ! Ce fruit parfumé et sucré est synonyme de pas grand chose en langage populaire. On dit la même chose des prunes, mais le prunier n'est pas aussi méconnu que le néflier. Si mon père adorait les nèfles, je n'en ai pas goûté avant de venir à La Ciotat ces dernières années. Cela ne devait probablement pas coûter bien cher, un peu comme les mûres. Je me régale de celles que je cueille directement sur l'arbre, comme de la liqueur succulente que Jean-Claude concocte (pendant 40 jours faire macérer 40 noyaux avec 40 morceaux de sucre dans un litre d'alcool à 40° ; argh, nous voilà sous le signe de la quarantaine ! Pas étonnant que les nèfles jouissent de peu de réputation...) ou de ses confitures où il les mélange justement avec des "mûres du framboisier" (on dirait un peu de la confiture de cerises). C'est bizarre, certains fruits ont un, deux, trois, quatre ou cinq noyaux. J'essaie de les cueillir les fruits avant qu'ils noircissent.

mardi 1 juillet 2008

Le détail qui tue


Je n'ai pas vu tout de suite le détail qui tue. Le garde-manger était couronné d'un chapeau chinois rapporté par Anny pour que Jean-Claude se protège lorsqu'il passe des heures au soleil, assis à s'occuper du potager. Pendant qu'il arrose, il compte. Il compte jusqu'à cent, sans penser à autre chose. Dans une assiette, derrière la moustiquaire de métal, sèchent les œufs de poisson salés. Il devra les rincer deux fois au vinaigre blanc et en casser les poches. Dans la corbeille, ce ne sont pas des petits camemberts, mais des flotteurs pour la pêche. La paire de ciseaux pointus est posée là par hasard. Sous chaque pied du garde-manger, une coupelle remplie d'eau empêche les fourmis de grimper et de s'infiltrer entre les mailles fines du filet.