70 Voyage - septembre 2006 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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samedi 30 septembre 2006

Boycott & boy skirt


Hier matin, lorsque la chaîne Fox a fait son direct depuis le Rabbit Theater, il s'est passé un truc étrange, la probabilité était faible, mais c'est arrivé. Nos lapins sont restés muets, inertes et éteints ! La journaliste a choisi le moment de la boucle entre la fin du cycle de 25 minutes et le début du suivant. Hilares, nous en avons conclu : "French rabbits fear Fox in the Bush!" (les lapins craignent le renard chez Bush). À part ça, devant l'afflux du public, les responsables de la sécurité ont décidé d'ériger une barrière devant notre assemblée de Nabaztag. Les deux mots les plus entendus : cute et weird. Je photographie un autoportrait d'Antoine et moi qui ressemble à notre entreprise : un lapin c'est mignon, mais cent cela devient inquiétant.


Après une visite au Guggenheim, nous repartons magasiner comme disent les Québécois. Les Levi's sont moitié moins chers qu'en France, les ceintures en cuir de couleur coûtent trois dollars pièce, les Chinois vendent toujours le T-shirt rouge avec faucille et marteau que j'ai promis de rapporter à Bernard et je trouve enfin chaussures et chaussettes pour aller avec mon nouveau kilt. Le soir, nous retrouvons Flo, Pierre et Julien pour un cocktail sur la terrasse d'un gratte-ciel et un repas de délicieux sushis.

vendredi 29 septembre 2006

Les arpenteurs


Nous avons beaucoup marché. D'abord de Grand Central, pour aller voir les galeries de Chelsea. À la Gallery Paula Cooper, Céleste Boursier-Mougenot présente Harmonichaos soit une douzaine d'aspirateurs jouant de l'harmonica, un air de famille avec notre opéra de lapins ! À la Kitchen, nous écoutons la Terre comme si c'était un disque et les sons invisibles du quartier (Invisible Geographies: New Sound Art from Germany par Jens Brand, Christina Kubisch, Stefan Rummel et Jan-Peter E.R. Sonntag). Nous faisons une visite au centre d'art technologique Eyebeam. et échouons dans un restaurant végétarien. Nous retrouvons Françoise au Musée Rubin pour une belle exposition sur les Sikhs, I see no stranger. Sur 8th Street, j'achète deux chemises originales et un kilt ! Je me demande quel genre de chaussures et chaussettes iraient avec...


Maÿlis nous rejoint avant le dîner à Chinatown avec Olivier et Rafi, délicieux canard laqué à la Peking Duck House. Nous discutons du nouveau Nabaztag, et en fin de soirée, nous remontons jusqu'au Public Theater où Françoise était partie rejoindre Xana et ses amis. Il est enfin temps d'héler un taxi pour rentrer nous coucher. Nous avons mal aux pieds. Il est tard à New York, tôt à Paris.

mercredi 27 septembre 2006

Culture Machine


L'affiche simule un grand écran, mais c'est dans les détails que gît le sens recherché : Culture Machine barre la route. Hier en sortant du chantier du NextFest, une sorte de Salon du Futur inauguré ce soir, nous marchons des heures à travers Soho, Chinatown, Little Italy, Nolita et l'East Village où nous atterrissons finalement dans le restaurant japonais de l'Avenue A. Culture Machine, partout des robots, des écrans, des objets hi-tech, et dans la rue des joggers avec leur i-pod, les autres avec un téléphone vissé à l'oreille, des types accroupis qui ont trouvé une connexion wi-fi pour leur portable... Sur les genoux. Chaque quartier a sa propre identité, une ambiance à soi. À Midtown il n'y a pas de soleil. Les gratte-ciel font de l'ombre aux rues étroites. Pas de silence. Les systèmes d'air conditionné bourdonnent sans arrêt, on les perçoit bien lorsque c'est la nuit. On s'habitue. Il y a aussi les pelouses où les gens bronzent, les terrasses, parce qu'il fait beau. Les New-Yorkais sont à la fois cool et pressés. Il semble qu'il y ait moins de mendiants qu'à Paris, mais nous sommes à Manhattan. Culture Machine, je tape sur mon clavier après avoir choisi l'image du jour. Vue depuis le Javits Center. Rendez-vous à 9 heures pour faire le son des lapins...

mardi 26 septembre 2006

Take me to the movies


Au coin d'une rue, la réalité rejoint la fiction. On s'attend à ce que Bruce Willis sorte du taxi embouti. Aux USA, le colonisé reconnaît partout les lieux de tournage du cinéma américain. C'est souvent drôle ou émouvant, parfois ça fait peur.


Grand Central Station. Nous nous cassons le nez à l'Oyster Restaurant. La plupart des restaurants de New York ne servent plus après 21h30 ! Ou bien ils sont ouverts 24h/24... C'est ici que Cary Grant achetait ses billets de chemin de fer lorsqu'il avait la mort aux trousses. Mais demain, c'est à 100 lapins que nous donnerons la vie, 100 Nabaztag...

lundi 25 septembre 2006

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Nous nous envolons aujourd'hui pour New York. Partir, revenir. Les deux mouvements me sont aussi agréables. Laisser la maison à des amis me rassure. Je vais devoir changer de poste de travail. Next stop, le Dylan Hotel à Manhattan. Sur la photo prise par Joan pendant que je rédigeais mon blog, on aperçoit Scotch en rond sur le fauteuil. Il préfère rester à la maison. La table est mise pour nos convives venus d'Edimbourg. Un courant d'air passe d'un jardin à l'autre, faisant tinter les u-rin accrochés un peu partout pour couvrir les sons de la ville. Je vais essayer d'en rapporter de Corée puisque j'enchaînerai New York et Séoul avec une halte de seulement vingt-quatre heures à Paris. D'ici là il y a le temps...