Il est 5 heures du matin. En descendant au port des Capucins pour embarquer, nous croisons une bande de jeunes fêtards qui vont se coucher. Nuit noire sans lune. Dans les lumières de la côte les goélands, ici on les appelle des gabians, ressemblent à des étoiles filantes. Doucement le jour tend son voile laiteux sur le ciel bouffé aux mites. Je m'allonge sur le pont du pointu pour admirer la voûte. Nous pêchons à la traîne dès que le soleil se lève. Françoise attrape un bia ou maquereau espagnol de plus de 1 kg, l'honneur est sauf, mais ce n'est pas un grand jour. Nous espérons faire mieux en nous rapprochant des pierres tombées. Trois oblades se laissent prendre aux rusquiers. Nous ne rentrons pas bredouille, la pêche suffira largement au dîner de ce soir avec nos invités. Il fait très chaud, 38°C dehors, 26°C sous la surface, nous plongeons dans l'eau turquoise depuis le bateau avant de rentrer faire la sieste. Il est midi, voilà huit heures que nous sommes levés, la journée d'un pêcheur...