Les deux motos-taxis nous ramènent au speed-boat qui traverse les îles sauvages dont les arbres ont les pieds dans l'eau. Françoise filme les docks à l'arrivée dans le port de Ranong. J'ignore si les centaines d'individus une feuille de papier à la main qui font la queue sont des immigrants birmans ou des candidats à l'emploi, mais leur nombre est impressionnant. Le hangar à l'écart semble discret, à peine entrevu depuis le bateau.
Sur la terre ferme nous retrouvons l'ambiance de la Thaïlande avec ses petites échoppes et son grand marché où nous savourons un délicieux café thaï, version locale de ce que nous appelions café lao lors de notre précédent voyage, mélange de café noir infusé dans une chaussette et de lait concentré sucré, servi avec un verre de thé vert pour nous rincer la bouche après que l'épais breuvage ait envahi nos papilles. Nous ne dormirons pas de la nuit !


Le tuk-tuk bleu que nous avons hélé au passage oublie de nous déposer aux sources chaudes et nous fait faire le tour de la ville pendant une heure trente alors que les eaux sont à cinq minutes du Palmy Home, 300 Baths la nuit et une liaison wi-fi qui nous permet de réserver avion et hôtels pour la suite de notre périple. Sur le chemin des écoliers, remontant à la source, notre chauffeur, qui n'a visiblement pas inventé l'eau chaude, racole doucement les clients sans les voir et c'est moi qui les lui signale ! Inversement, il se frappe chaque fois le front lorsqu'il prend un grattement de nez pour une sollicitation de s'arrêter. Sur les docks que nous découvrons côté coulisses nous croisons notre premier éléphant, en plein travail.


Retour à la case départ. Nous plongeons nos petons dans une eau sulfureuse à 60° avant de déguster de succulentes brochettes d'œufs frits en apéritif. Un peu de shopping, mais les Thaïs se couchent très tôt, deux grandes soupes, et nous nous envolons le lendemain pour Siem Raep (Angkor) via Bangkok.